Il était une fois.

Contrairement à ses prédécesseurs initialement publiés sur PSP, Danganronpa Another Episode - Ultra Despair Girls est un épisode conçu pleinement pour la PS Vita. Première surprise, il ne s'agit cette fois pas d'un jeu d'aventure, mais d'un titre d'action à la troisième personne ! Komaru Naegi, la petite sœur de Makoto Naegi, a été emprisonnée dans un mystérieux appartement pendant plus d'un an. Un jour, elle est libérée par Byakuya Togami de la Future Foundation, mais une centaine de Monokumas lancent l'attaque et empêchent le sauvetage d’aboutir. Komaru découvre alors que la ville est sous le contrôle d’un groupe d'enfants, les Warriors of Hope. Leur chef, Monaca, veut que la ville devienne le paradis des enfants, et il croit que pour y parvenir, il faut exterminer tous les adultes. Komaru s'associe alors avec Toko Fukawa pour tenter de survivre aux Monokumas, d'échapper aux enfants et de découvrir les terribles secrets de la ville. Les personnes n'ayant pas terminé Danganronpa premier du nom évolueront vite en terre inconnue, et comme le jeu est extrêmement bavard, difficile de s'en sortir indemne.

Fort heureusement, vous disposez d'emblée du célèbre pistolet de piratage de la Future Fondation, une arme permettant d'abattre les hordes de Monokumas (des ours en peluches tueurs) qui rôdent dans Towa City. Le titre ne fait clairement pas dans le dentelle, mais le sang est ici violet et les  cadavres ont une couleur flashy, ce qui permet d'atténuer une partie de la violence. Un grand nombre de munitions différentes, les Truth Bullets, pourront être collecter durant la partie. Les Move permettent d'interagir avec certains mécanismes, le Dance oblige la cible à se déhancher, tandis que le Break constitue le tir de base. Parfois, il faudra aussi résoudre des énigmes, grâce à l'aide de la fonction Detect, tandis qu'il sera possible d'incarner également Toko (ou plutôt Genocide Jack) en pressant la touche triangle. Néanmoins sa barre d'énergie est très limitée, ce qui en fait un bonus seulement temporaire. Chaque chapitre se termine forcément par un combat contre un boss.

Une réalisation en progression ?

La réalisation technique s'avère particulièrement chatoyante, avec des personnages très typés manga (merci le cel shading), et des émotions très bien rendues. Le character design signé Komatsuzaki Rui toujours aussi exhaustif et excentrique, et le titre profite de quelques cinématiques animées très réussies. Le graphisme s'avère très coloré, mais les décors sont un peu vides, et les déplacements du personnage manquent un peu de souplesse. Armé d'une mise à scène irréprochable, Danganronpa dispose de répliques de premier choix ... pour ceux qui comprennent bien la langue de Shakespeare.  Le jeu est en effet entièrement en anglais, ce qui pourra décontenancer certains joueurs. Les plaisanteries sont en effet très nombreuses, tout comme les allusions sexuelles (d'où la classification 16 +).

La bande son suit le même chemin avec une ambiance à l'unisson de l'action à l'écran, avec des thèmes remarquables signés Masafumi Takada. Les doublages américains sont plutôt réussis, mais il est possible de passer les dialogues en japonais en téléchargeant un pack dédié sur le PlayStation Network. La qualité d'écriture de la série répond bien présent, mais la difficulté demeure bien présente, et réserve cet ovni japonais aux plus expérimentés. Une fois dans le bain, il est en effet difficile de décrocher. Même si l'aventure peut sembler longue, on avance assez rapidement, comptez une douzaine d'heures en moyenne, et le déroulement de l'histoire est pour le moins linéaire.