Lancé il y a près de deux ans sur PS3, Atelier Ayesha accueille une version plus complète sur PlayStation Vita.
Fidèle à la tradition.
Très old school dans sa conception, Atelier Ayesha reprend un concept pour le moins proche de ses prédécesseurs. L'histoire débute dans le royaume d'Arland, une petite contrée où l'alchimie est devenue de plus en plus importante au fil des années. Dans cet opus, vous incarnez Ayesha Altugle, une jeune fille qui vit seule dans un atelier isolé depuis la mort de son grand-père et la disparition de sa jeune sœur, Nio, quelques années auparavant. Elle gagne sa vie en fabriquant et en vendant des remèdes. Au début de l'histoire, elle découvre que sa jeune sœur est toujours vivante, quelque part dans le monde. Elle décide alors de tout faire pour la retrouver. Au cours de votre périple, Ayesha évoluera de villes en villes et de donjons en donjons, à la recherche d'informations ou de missions. Atelier Ayesha n'impose aucune limite de temps pour accomplir chacune d'entre-elles, si bien que la gestion du journal n'est plus vraiment très utile (si ce n'est découvrir de nouvelles recettes et aux bonus de statistiques). Les quêtes ne sont plus centralisées, et il est souvent difficile de se rappeler qui vous à demander quoi. Grâce à la résolution de certains objectifs, vous empocherez des Memory Points que vous pouvez utiliser pour débloquer des capacités additionnelles. Rappelons que chaque substance ou objet dans le monde d'Arland est constitué d’éléments et qu'une infime partie de la population a la capacité d’utiliser les pouvoirs élémentaires de Mana et de créer des choses à partir de rien. Ces personnes sont appelées des Alchimistes. Le système rappelle justement la série Seiken Densetsu car l'eau, le feu, le vent, l'air, etc ... en somme les principaux éléments, servent à la fois avec la magie, mais aussi avec les armes. Il est même possible de réaliser des combinaisons grâce à la Mana. Le processus de créations d'items est relativement complet et le menu assez aisé à utiliser.
Cette édition Vita comporte par ailleurs de nouveaux costumes et accessoires (tenues Vierze Lady, Crimson Flower, Chrysanthemum Profusion, Night Blossom, Magical Swimmer, Dark Valkyrie ou encore chapeau romanesque, diadème lunaire, bandeau oreilles de chat, lunettes de soleil, etc), un niveau de difficulté plus élevé (Hard Mode), des missions Album (elles permettent d'accéder à des bonus exclusifs, comme la possibilité de changer de personnages à tout moment, un mode combat libre, ou encore des costumes supplémentaires) et des boss retravaillés (Atelier Escha & Logy: Alchemists of the Dusk Sky), mais aussi les personnages proposés précédemment en DLC payant, comme l'agent gouvernemental Marion et sa garde du corps Linca (qui a du mal à se lier d'amitié), ainsi qu'Odelia, l'automate autonome qui a été chargé par son créateur de garder l'antique bibliothèque de Zweiteturm. Il est aussi possible de transférer pratiquement tout le contenu de la version originale sur PlayStation 3.
Une réalisation à la hauteur ?
Techniquement parlant, Atelier Ayesha Plus propose un graphisme en cel shading coloré et très mignon, du moins lors des cinématiques. Le monde d'Arland manque parfois d'un peu de vie, et surtout les environnements sont assez pauvres en textures. La carte de jeu est relativement simple mais au moins les déplacements sont brefs. Cependant, l'animation a souvent du mal à suivre lorsqu'il y a plus de cinq personnages à l'écran, se traduisant par de multiples saccades, encore plus sur PlayStation Vita que dans l'original PS3. Le système de combat utilise la technique du tour par tour et a un petit peu évolué, le placement des personnages étant désormais pris en compte. Simple et efficace, on progresse rapidement, surtout que l'interface est très claire et les explications formulées efficacement (sauf si vous n'êtes pas anglophone il est vrai).
Côté musique, la bande son s'avère assez soignée et plutôt variée. A noter que les doublages tout comme les textes écrans sont intégralement dans la langue de Shakespeare, ce qui n'aide pas à la compréhension (les voix japonaises sont également présentes). Le gameplay du jeu est riche et occupera durant de nombreuses heures (une quarantaine environ), surtout que plusieurs épilogues sont possibles. Bref, s'il ne révolutionne en rien la série, ce dernier opus de la trilogie Arland saura séduire les fans de la série.
VERDICT
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A l'instar de son prédécesseur, Atelier Ayesha Plus est un jeu de rôles plutôt sympathique, mais qui est malheureusement resté intégralement en anglais. Les amateurs du genre devraient apprécier le titre de Gust en cette période calme en RPG japonais sur PS Vita, surtout que le gameplay a gagné en simplicité et en dynamisme. On aurait toutefois aimé que la réalisation technique progresse encore, car l'animation rencontre souvent bien des difficultés.