Jabberwocky est un manga qui a connu sept tomes aux éditions Kodansha. Le cadre est on ne peut plus étonnant, puisque la série prend place dans un univers victorien où les dinosaures n'ont pas tous disparu. Mieux (ou pire c'est selon), ils ont évolué en êtres intelligents et se sont cachés de l'humanité pendant des siècles pour survivre. Désormais, certains dinosaures ont rejoint les hommes et ont débuté d'importantes carrières scientifiques, tandis que d'autres complotent dans l'ombre, arguant que la Terre leur appartient. L'espionne Lily et Sabata Van Cleef, un oviraptor, travaillent pour Château d'If, une organisation secrète spécialisée dans les affaires étranges et fondée par le comte de Monte Cristo troisième du nom. Une des affiches japonaises portait la mention "Da Vinci Code rencontre Jurassic Park",  cela donne tout de suite la tonalité du récit qui évolue dans un monde de film noir, avec un petit aspect fan service tout de même (il n'y a qu'à voir les tenues de Lily) et beaucoup de références obscures à l'art, la littérature, la science, etc.

Lily débute une nouvelle mission qui l'a met dans tous ses états. Nostalgique d'un passé révolu, l'agent se rend en effet dans sa ville de cœur ... Londres, où elle a laissé derrière elle un encombrant passé. Assistée par Sabata, elle devra retrouver un tueur en série, dont le modus operandi rappelle celui de Jack l'Éventreur. Sauf qu'ici, l'assassin n'est rien d'autre qu'un dinosaure. Forcément. Jabberwocky est un méli-mélo vraiment surprenant, et qui mélange tout un tas d'idées. Non seulement la trame est subtile, mais comporte tout de même une bonne dose d'action et de charme. Le dessin affiche également un style assez unique, et se révèle très détaillé.