Sergey Sobolev (Dennis Shvedov), commandant de police dans une petite ville de Russie, fait route vers l'hôpital, sa femme étant sur le point d'accoucher. En plein hiver, les conditions météo s'avèrent très précaires dans la campagne russe, et le policier conduit beaucoup trop vite pour espérer arriver à bon port. Et c'est le drame : Sobolev écrase et tue un enfant. Le commandant appelle du renfort, et un collègue arrive sur les lieux (incarné par Yuri Bykov), lui offrant deux possibilités : Soit se rendre aux autorités et ruiner sa carrière, soit dissimuler le crime en accusant un autre conducteur (la femme dont l'enfant a été tué dans l'accident). Petit à petit, Sobolev change d'avis, mais il est déjà trop tard. Rongé par les remords, il lui reste une seule option pour racheter sa conscience, devenir honnête.

Réalisé par Yuriy Bykov (également acteur, monteur, scénariste et compositeur du film), The Major va droit au but et nous livre une observation sans ménagements de la Russie "moderne"... Ça confirme ce que l'on savait, rapports de force, corruption, addictions... et cela fait peur. Le film rend très bien compte d'une situation, d'une ambiance, d'une société, et ce sentiment d’asphyxie s'incarne encore davantage dans les paysages glacial que l'on rencontre tout au long du long métrage. Brr. La réalisation est plutôt honorable, avec une image nette et de bons dégradés, ainsi qu'un son en DTS 5.1. Côté bonus, pas grand chose à constater, exceptée une bande annonce.