Diosphère débute dans un univers imaginaire, où deux individus semblent nés en sortant d'un œuf. Dans ce monde souterrain, aucun indice ne leur permet de savoir qui ils sont, et ce qu'ils doivent faire désormais de leur vie. La présence d'autres coquilles laissent supposer qu'ils ne sont pas seuls, même si beaucoup d'entre elles semblent s'être fissurées avant le terme de la gestation (si l'on puit dire ainsi). Aaran et Norodji décident malgré tout d'explorer les lieux, à la recherche de réponses et surtout de nourriture. L'exploration est délicate, et n'a absolument rien de naturel.

Il s'agit plutôt d'un voyage initiatique, avec plusieurs portes les conduisant dans des univers bien différents les uns des autres, et qui permettront de trouver des réponses à leurs interrogations. Au fur et à mesure de la progression, d'autres voies seront accessibles, et peu à peu, les chemins d'Aaran et Norodji s'éloigneront. L'un sera séduit par le monde contemporain et sa société hiérarchisée, l'autre n'obéira qu'à lui-même et cherchera à transmettre sa vision des choses. Le dessin s'éloigne quelque peu de la BD franco-belge traditionnelle pour nous proposer un style assez proche du manga et des crayonnés relativement fins et colorés.