Anno revient pour une troisième aventure sur PC. Anno I knowLa série phare de jeux de gestion en temps réel de Sunflowers revient dans un nouvel épisode, cette fois-ci entièrement en 3D. Il est toujours question de construire son empire sur un archipel et de gérer sa population tout en subvenant à ses besoins. A la manière de l'antique Colonization, le joueur commence une partie avec un simple voilier qu'il devra faire accoster sur une île inconnue et la plupart du temps inhabitée. Au commencement, quelques villageois qui s'installeront sur l'île dans des cabanes sommaires. Ce n'est qu'avec les diverses ressources disponibles dans l'île et à ses alentours que les premiers habitants devront se développer. Récolter du bois, chercher de la nourriture en chassant et pêchant, tant d'actions qu'il faudra assigner aux villageois pour développer la ville. L'interface du jeu est relativement simple, en quelques clics il est possible de construire des maisons et autres bâtiments, pour peu que l'on ait les ressources nécessaires. Il faudra également veiller aux besoins des habitants, que ce soit au niveau de la nourriture mais aussi des besoins matériels. Par exemple, certains villageois désireront la construction d'une église pour être satisfaits. Ce n'est pas tout : il est possible au joueur de récolter des fonds en imposant des taxes aux villageois. Si ces taxes leur sont trop chères, ils ne seront pas content et se mettront à manifester. Tant de petits détails à gérer donc, qui font que le jeu s'avère plutôt complet et immersif. Une réalisation à la hauteur.Graphiquement, le saut est énorme entre Anno 1701 et ses prédécesseurs. Le passage à une 3D de très bonne facture est visible de prime abord, mais on se rend compte après quelques minutes que le jeu fourmille de détails divers. La nature et les environnements sont vraiment vivants, tout comme la ville que vous avez construite. Les villageois s'y déplacent, discutent, se battent parfois, tout ça en temps réel sous vos yeux. Plutôt impressionnant. Les graphismes du jeu sont aussi caractérisés par de nombreux symboles venant vous donner des indications sur la santé de la ville. Premièrement, une statue sur la place principale de la ville reflète l'état de celle-ci. Si elle est prospère et que ses habitants sont heureux, la statue se tiendra droite et fière. En revanche si tout va mal, elle sera courbée et usée. D'autres symboles plus ou moins explicites viennent vous alerter de votre mauvaise gestion (corbeaux planant sur la ville, manifestants, mendiants, flèches rouges par-dessus les maisons) ou au contraire, vous informer que tout va bien dans le meilleur des mondes (des gens festoyant dans les rues, ou venant s'installer dans votre ville). Pas besoin donc de consulter de nombreux diagrammes et autres chiffres : tout est indiqué à l'écran, ce qui simplifie grandement la gestion de la ville. Un gameplay évolutif.Au fur et à mesure de la partie, la ville peut évoluer selon son développement. L'aspect des maisons peut changer et se moderniser, tout comme le comportement des habitants. On notera ainsi l'apparition d'aristocrates exigeants, par exemple, vivant dans des immeubles très chics. Des universités dans les villes permettent d'effectuer des recherches pour améliorer certaines unités ou certains bâtiments. Une autre donnée à prendre en compte est l'existence éventuelle d'autres royaumes éparpillés sur la carte du monde. Celle-ci est cachée par un brouillard de guerre ayant l'apparence d'une vieille carte maritime, petit détail amusant. Ces autres royaumes peuvent avoir différents comportements à votre égard : amicaux et favorables à des échanges commerciaux, neutres ou carrément hostiles à votre présence. Dans ce dernier cas quelques affrontements militaires sont à prévoir en construisant des unités à cet effet. Mais on peut aussi attaquer son adversaire de manière indirecte en envoyant des espions et autres saboteurs sur son territoire, et même un démagogue qui va se charger d'ameuter la population. Tout ceci là encore avec des animations amusantes et assez explicites. Il faudra également se méfier des pirates établis par-ci par-là qui ne manqueront pas de vous causer des soucis au cas où vous vous en approcheriez de trop près. Si le mode de jeu principal pourra en ennuyer certains du fait de son absence de fin, quelques scénarios à la Sim City sont présents pour assurer un peu plus de diversités et surtout plus de challenge. L'une des missions proposées consistait à bâtir une ville sur une île dominée par un volcan, et faire évacuer les villageois par bateau avant une éruption dévastatrice. Une limite de temps vient par conséquent presser le joueur qui doit construire les bâtiments nécessaires dans le temps imparti. Le classique mode multijoueur sera également présent, et permettra à plusieurs joueurs de se mesurer en fixant les conditions de la victoire au préalable. D'autres paramètres seront aussi réglables : le temps, la carte (pré-chargée ou générée aléatoirement), les ressources de départ, bref de quoi varier les parties. Entre un mode multijoueur convivial, un mode solo complet, une grande profondeur de jeu et d'excellents graphismes, nul doute qu'Anno 1701 saura trouver sa place chez les fans de jeux de gestion.
VERDICT- Anno marque son retour dans un jeu très bien conçu et qui devrait ravir les amateurs du genre. |