Q est une série qui s'est récemment conclue au Japon (en quatre tomes) aux éditions Shueisha. Depuis dix ans, la planète Terre n'est plus qu'un champ de ruines, et une mystérieuse sphère, Solaris, est apparue dans le ciel sans que l'on en sache les raisons. Seule certitude, oser regarder la sphère en face conduit à l'apparition immédiate sur Terre d'œufs géants, qui donnent naissance en quelques instants à des monstres appelés les Démis. Face à ces conditions difficiles, l'humanité vit dans la peur, sans aucun espoir apparent. Pourtant, le jeune voyou Rem Serizawa va sauver in extremis une petite fille (à priori anodine) des griffes d'un Demi ... et il va rapidement découvrir sa réelle nature : Elle peut en effet dévorer les Demis. Ce don exceptionnel en fait une arme dangereuse pour lutter contre Solaris, et plusieurs organisations essayeront de kidnapper la fillette. Rem est désormais en route pour Yokohama, où il a la surprise de retrouver les Q Rangers. L'objectif est de protéger la population de redoutables demis pendant l’évacuation de la zone. Avec Q, il semble avoir une bonne carte à jouer, même si des luttes de pouvoir ne vont pas tarder à se manifester avec ses anciens alliés. Rem n'est plus en odeur de sainteté chez ses anciens équipiers, de part son caractère trop indépendant. Et Q ne va pas supporter cette situation ...

Le monde décrit dans Q affiche un climat repoussant et tous les ingrédients traditionnels du récit catastrophe. La planète est soumise à des catastrophes naturelles provoquées par l'émergence d'une sphère de nature inconnue, et qui déploie sur Terre des monstres d'une force incommensurable. Heureusement, une petite fille providentielle va venir bousculer l'ordre établi. L'ambiance post-apocalyptique de ce seinen est contrebalancé par un sens de l'humour évident et un travail graphique vire-voltant. A noter également que Mana, la copine de Rem, ressemble étrangement à Bulma (Dragon Ball). Un clin d'œil bien volontaire, et il n'est pas le seul.