2008. Quelques mois avant la plus grande crise financière depuis 1929, Mathieu Dorval, jeune diplômé de HEC tout juste embauché à la Banque Centrale Européenne, découvre d'importantes irrégularités dans la dette de la Grèce. Le pays serait proche de la faillite depuis deux ans. Victor de la Salle, numéro deux de l institution européenne et également père adoptif de Mathieu, prend cette affaire très au sérieux, mais un sombre groupuscule attente bientôt à sa carrière ... puis à sa vie. Blessé par balle, Mathieu est sauvé in extremis par un ami hacker du nom de Skull. Il va devoir trouver les preuves de son innocence, peut être sur la clé USB cryptée retrouvé chez Victor de la Salle. Toutefois, le crackage des données dépasse les compétences de Skull qui envoie Mathieu en Espagne chez une personne de confiance. Mais il ne sera pas le seul à faire le voyage jusqu'au pays ibérique, des tueurs étant toujours lancé à ses trousses. En décryptant le contenu de la clé, Maureen et Mathieu tiennent le début d'une piste, l'adresse IP et l'identité du commanditaire des tueurs qui sont à leurs trousses : Elias Glykos, un homme d'affaires grec ayant poussé les banques à acquérir des produits toxiques pour dissimuler la dette du pays. Même s'il se jette peut être dans la gueule du loup, Mathieu décide de partir pour la république hellénique.

Shadow Banking est un polar financier de grande tenue, apportant quelques éclairages sur la crise financière de 2008. Fort heureusement, les termes économiques employés demeurent très grand public, et évitent de perdre en cours de lecture les non initiés. Le scénario d'Eric Corbeyran s'avère très fluide, profitant de l'expertise de Frédéric Bagarry, lui même trader. Les dessins d'Eric Chabbert se montrent très précis, avec une belle évolution depuis le précédent tome, notamment sur les plans larges (magnifiques). Un thriller qui gagne en attrait au fil des épisodes.