Créées par Georges Troisfontaines, Victor Hubinon et Jean-Michel Charlier, Les aventures de Buck Danny ont marqué leur retour en 2013 avec une nouvelle équipe d'auteur, et une récit plus contemporain. La série "Classic", inaugurée par les Éditions Zéphyr (et co-édité par Dupuis) en 2014, retrouve quant à elle les bases de la série. Nous sommes donc à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, plus exactement en Août 1945. Le tome 3 ouvrait un diptyque qui débute après le volume 6 de la série originale (Attaque en Birmanie). L'Empire du Soleil Levant vient de capituler, Buck Danny et ses amis s'apprêtent donc à retourner aux États-Unis, lorsque le Général MacArthur les invitent à Tokyo pour y être décorés. Loin de tout cela, un bombardier américain B-29, a disparu au beau milieu du Pacifique. Sa cargaison apparaît on ne peut plus sensible, car il s'agit d'une bombe atomique qui aurait dû servir à bombarder Tokyo si le Japon n'avait pas rendu les armes. En menant l'enquête, Buck découvre que la bombe a en réalité été volée par des militaires nippons fanatiques, les Fantômes du Soleil-Levant, fermement décidés à se venger des américains. La deuxième partie remet au centre du jeu l'action et les avions, avec l'arrivée de reliques du passé, les méchants Miss Lee et Mo Choung Young, le temps d'un voyage jusqu'en Indonésie.

Nous sommes à présent en septembre 1945. Buck Danny est tombé en mer à cause d'un ouragan qui s'est déclaré lors de son vol vers la fameuse île du diable. Son avion ayant désormais rejoint les fonds, le pilote aventurier se retrouve seul au monde et sans radio. Son seul espoir est de grimper jusqu'au sommet du piton rocheux pour y préparer un feu d'enfer, afin que ses coéquipiers (qui sillonnent la zone) puissent repérer sa position. Hélas, il se retrouve rapidement pris entre deux feux. D'un côté, une vedette japonaise entre en scène (des hommes de l'armée rebelle des Fantômes du Soleil-Levant, dirigée par le général Osho), de l'autre, une population tribale reconnue comme cannibale menace de lui couper la tête. Pendant ce temps, Osho envisage de lancer une attaque dévastatrice sur la côte ouest des États-Unis, à l'aide de sous-marins et d'un bombardier géant. On peut qualifier cet album de "rétro" car la série retrouve un style graphique proche d'Hubinon. Les avions sont fidèles à la réalité et l'histoire s'avère divertissante, à défaut d'être d'un grand réalisme. Les dessins d'avions sont très beaux et les couleurs chaudes et profondes constituent un véritable plaisir pour les yeux. Les scènes de combats aériens sont très dynamiques, et les efforts entrepris pour respecter la série d'origine apparaissent indéniables. A la fin du diptyque, l'Amérique est une fois de plus sauvée ...