Réalisé par Gerard McMurray.
Les États-Unis sont au bord du gouffre. . L'économie est au plus mal, la violence à la hausse et le peuple grogne. Le nouveau gouvernement élu promet de s'atteler à la situation. Les "Nouveaux Pères Fondateurs" décident de tester une expérience sur l'île de Staten Island, à New York. Pendant 12 heures, les gens pourront exprimer leur rage en commettant tous les crimes possibles et inimaginables, même des meurtres. Une population pauvre est recrutée contre rémunération afin d'être les cobayes de cette solution radicale qui pourrait, en cas de succès, étendre le phénomène au-delà des frontières de la ville test jusqu'à atteindre la nation entière.
Lorsqu'une série de films atteint un quatrième opus l'usure semble inévitable; ce n'est pas fondamentalement le cas de la saga The Purge. Puisqu'il s'agit d'un prologue, le début du film nous ramène à l'origine du phénomène, sur la façon dont une expérience fasciste (appelée la purge) est née pour couvrir une réalité économique oppressive. Pendant une nuit par an, le gouvernement autorise légalement tous les types de crimes (y compris les homicides) sans l'intervention des forces de sécurité. Pour l’essai pilote, on choisit Staten Island, une zone de New York entourée de quartiers de classe inférieure. Le lieu est idéal pour mettre en œuvre cette sinistre expérience, surtout si les habitants reçoivent une récompense pécuniaire leur permettant de rester à la place, une récompense qui augmente s’ils participent activement à la purge. L'une des particularités (et réalisations) de cette quatrième partie réside dans le mélange des genres. Il y a un premier acte calme avec une présentation des personnages, des espaces sociaux, puis un scénario et un montage qui préfigurent un film d’horreur. Dans le deuxième acte, l’histoire se tourne davantage vers l’action urbaine, dans un conflit opposant un trafiquant de drogue local qui décide de rester pour s’occuper de son business, et son ancien partenaire, un militant contre la purge. La dernière partie présente le côté le plus violent par l'apparition d'une variable dans l'équation sous la forme de mercenaires visant à déformer les résultats partiels de l'expérience. Il ne fait aucun doute que American Nightmare 4 est un film anti-Trump, mais il ne perd jamais son caractère ludique ou expressif dans l'utilisation discursive de sa position idéologique.
VERDICT
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Americain Nightmare devient plus politique avec ce quatrième opus, prenant la forme d'une allégorie de la présidence Trump. De quoi offrir une plongée dans l'inconscient sociopolitique des États-Unis.