Machinarium est une ville étonnante. Vous aurez le plaisir de la parcourir avec un petit robot récemment jeté au dépotoir, et qui n'est pas au top de sa forme. Pour restaurer son statut, il devra retrouver dans la cité les pièces manquantes s'il veut retrouver sa bien-aimée, tout en préparant sa vengeance contre ceux qui l'ont mis dans cet état. Le robot présente un aspect pour le moins sympathique, et prendra le temps d'aider tous ses concitoyens. Car il n'est pas le seul à avoir récemment eut des déconvenues. Heureusement, vous pouvez agir avec de nombreux éléments en étirant ou en rétractant le corps du robot comme un télescope. Il faudra fréquemment effectuer des combinaisons d'objets pour franchir les obstacles, et la difficulté des casse-têtes augmente d'ailleurs assez rapidement mais le titre fait preuve d'une certaine logique cartésienne. En outre, ce n'est pas forcément les puzzles les plus encombrants qui s'avèrent les plus difficiles. On pourra cependant compter sur le livre de solutions qu'a récupéré le robot, pour se sortir de situations délicates (après avoir réussi un petit jeu d'arcade).

Sur le plan technique, Machinarium propose une réelle identité visuelle. Les crayonnés sont relativement détaillés et dégagent un charme certain. La ville industrielle est rouillée et sale, et chaque niveau propose une atmosphère unique. Les robots ont finalement un mode de vie très humain, même si certains lieux diffèrent naturellement. Les bars par exemple, ont laissé place à des bar à huile, et les distributeurs de confiseries crachent désormais des batteries. Simple à prendre en main, on pourra cependant regretter que Machinarium soit si court. Mais le prix de vente relativement peu élevé permet de compenser en partie ce défaut. Notez que la version Switch propose deux types de contrôle, c'est à dire une jouabilité au stick et aux boutons, mais aussi la prise en charge de l'écran tactile (en mode nomade ou tablette) offrant un meilleur confort compte tenu de la nature point'n click du jeu.