Tinta Run est un manga français signé Christophe Cointault (Central Yuniverse). Les codes du genre sont respectés avec un récit à cheval entre Toriko (pour le côté gourmand) et One Piece (pour sa touche action à travers le monde). La loi de Phinéa exige d'apprendre un vrai métier pour devenir un bon citoyen. Contraint de faire un stage en pâtisserie, Arty, 16 ans, a beaucoup de mal à s'entendre avec son maître et son caractère turbulent réveille en lui d'étonnantes sensations. Pourrait-il être l'héritier de Tinta, une énergie magique qui régit l'univers ? Pour savoir d'où proviennent ses pouvoirs, Tinta va débuter une longue quête à la recherche des Tinters qui font la loi, mais aussi de sa véritable identité. Il n'a pas vraiment le choix à dire vrai, il est plus que temps de quitter son village après avoir causé une énième catastrophe ! Après sa rencontre avec Dumond, Arty arrive désormais en Aridos, une région reculée et désertique qui n'a pas usurpé son nom de "pays des cinglés". Hélas, le Berserster tombe en panne d'essence et les agents de l'Interforce sont toujours sur leurs traces.

Dans le deuxième opus, Arty a appris une terrible nouvelle : Son père a été assassiné, aussi il se lance dans une nouvelle quête de vengeance très personnelle ... qui s'annonce très courte d'après les événements décrits dans ce tome. Dans un premier temps, Arty et Dumond (toujours fidèle au poste) se retrouvent face à la terrible unité Tatum, envoyée par l'Interforce. Sa réputation la précède et le duo de héros n'apparaît clairement pas favori sur le papier, et pourtant la bataille ne manquera pas de rebondissements ni de coups de Trafalgar ! Fort heureusement, l'auteur livre davantage de détails sur l'énergie Tinta, qui donne son nom à la série. De son côté, Prune demeure assez discrète cette fois-ci, bien que le fait d'avoir aider Arty et Dumond à entrer dans Kap Methys lui est rapproché aujourd'hui. Globalement, ce récit initiatique comporte beaucoup d'humour et un rythme assez soutenu. Certaines réponses ne semblent pas tarder à arriver et le groupe de héros apparaît toujours en cours de formation (quand est-ce que Prune va rejoindre les autres ?). Les dessins sont vraiment réussis, les protagonistes s'avèrent très expressifs, les mouvements affichent une belle fluidité, l'action est très bien rythmé, tandis que l'univers aussi apparaît sympathique. Ce shonen comporte évidemment une touche occidentale et un humour très français.