Le Pouvoir des Innocents Cycle II : Car l'Enfer est Ici tome 5
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 21 Juin 2018
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario :  Luc Brunschwig
Dessin : Laurent Hirn et Annelise Sauvêtre

Résumé : New York, le 1er mars 2001. Le procès le plus médiatique et le plus attendu du siècle vient de débuter : celui de Joshua Logan, accusé d'avoir assassiné de sang froid 508 personnes le 4 novembre 1997. Pendant que son avocat, maître Chapelle, questionne et conteste chaque déclaration faites par l'accusation afin d'installer un « doute raisonnable », en coulisses, ses adversaires mettent en place leur riposte...

Les complots sont fascinants. Ils présentent l’avantage de tout expliquer. Avec une simplicité déconcertante. Le complot s’apparente à un Graal scénaristique : une finalité pas forcément délirante, avec un cheminement intellectuel délirant. Ou l’inverse. Le complot se tord, se raconte dans tous les sens. En se développant dans ses propres contradictions il s’en repait.  Schizophrènie ? On vit très bien avec. L’intégration du complot dans un récit reste une bonne idée jusqu’à un certain point (XIII au hasard). La saga au long cours de Luc Brunschwig affiche toutefois plus d’ambitions que le deuxième cycle de l’amnésique. Jusqu’à présent, elle jouait sur une ambiguïté fascinante sans qu’il soit possible de se déterminer formellement : faut-il faire le bonheur d’autrui contre son gré quitte à utiliser de mauvaises méthodes. La conclusion un peu abrupte de ce cycle ramène le lecteur devant une réalité plus manichéenne, assez perturbante. Avec un tel titre d’album (11 Septembre), le lecteur sait où il va et le mélange réalité pure / fiction devient alors compliqué. Peut-être ces événements et leurs implications sont-ils encore trop présents dans nos esprits, contrairement à l’assassinat de Kennedy dont s’est inspiré — et vite éloigné — XIII premier cycle. Le style de Laurent Hirn reste solide, épuré, inspiré. Il donne vie, mouvements et crédibilité à des scènes de procès, par définition statiques. Ses couleurs sont presque aveuglantes, tant la présence du soleil dans la salle d’audience est palpable.

VERDICT

-

Une fin de cycle où nous suivons le procès haletant de Joshua Logan, pour finir en apothéose.

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