L'oiseau rare tome 2 : La grande Sarah
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 13 Janvier 2021
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


7/10

Scénario : Cédric Simon
Dessin : Eric Stalner

Résumé : Dans ce bidonville parisien, au milieu du petit peuple chassé par la spéculation immobilière, vit Eugénie et sa bande : le vieil Arthur, Tibor, l'ancien dompteur hongrois et les deux frères, Constantin et Lucien. Le ciment de cette famille, c'est Eugénie qui les entraîne dans son rêve fou de reconstruire L'Oiseau rare, le cabaret de son grand-père. Pour cela, chanter dans les rues ne suffit pas. C'est un prétexte pour attirer les bourgeois aux bourses pleines. Vols et filouteries sont leurs véritables activités. Mais les combines de plus en plus risques, les problèmes avec les apaches et la police vont précipiter le petit groupe dans une spirale dangereuse.

Dans ce second tome, la petite équipe se démène pour accéder en groupe et individuellement, aux différentes strates sociales qui vont lui permettre d’en retirer un bénéfice aussi pécuniaire que vengeur. Après un premier tome prometteur, Cédric Simon embarque son récit sur les traces de grands films de genre comme L'Arnaque (1973) ou Un Fauteuil Pour Deux (1983). Sans le mordant social, le suspens au couteau, ou le grain de folie. Une intrigue fondée sur une arnaque se conçoit comme un tour de prestidigitation. Le spectateur / lecteur doit constamment être balloté dans ses certitudes, ne plus rien comprendre à l’histoire, s’interroger sur les motivations de chacun, vibrer au moindre grain de sable rencontré par les protagonistes pour pouvoir se glisser à leurs côtés, comme la série de films sur Danny Ocean. Le lecteur qui adore pourtant « qu’un plan se déroule sans accroc » en fumant bon un cigare ne peut que constater que le scénario de Cédric Simon roule à tombeau ouvert sur une autoroute dégagée avec une seule entrée et une seule sortie. Intrigue somme toute lambda, où rien ni personne ne vient empêcher son accomplissement. Quant à la victime, elle est dotée d'une personnalité monolithique, alors que qu'elle fut la plus grande artiste de son temps, que son nom et sa légende ont traversé les âges. Le personnage est totalement sous-exploité. Comment un dessinateur, fût-il talentueux comme Éric Stalner, peut-il alors mettre quoi que ce soit en scène avec un matériau si faible ? Il fait beaucoup sur les décors ce qui est appréciable et ce qu’il peut avec les expressions de personnages qui ne craignent jamais rien à aucun moment.  C'est un peu dommage.

VERDICT

-

Il paraît que la vengeance est un plat qui se mange froid. Cet album prouve qu’elle demande finalement relativement peu de travail et d’abnégations. À lire pour les quelque considérations vaguement sociales du premier tome.

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