Scénario et dessin : Emmi Valve
Même lorsqu'elle était enfant, quelque chose attirait Emmi dans une autre dimension. Elle y découvre le côté sombre des choses et des gens. Le regard et le toucher des gens la transpercent, et elle essaie de cacher la substance noire envahissante qui s'échappe de ses narines ou de sa bouche. La vie d'Emmi est un enfer. C'est ainsi depuis aussi longtemps qu'elle se souvienne. La Grâce raconte l'histoire de cette vie, d'incroyables aventures dans les bars, les chambres, les agressions, les délires et les hôpitaux psychiatriques. Le roman graphique autobiographique d'Emmi Valve est direct, grinçant et féroce, avec une généreuse dose d'humour noir.
Une bande dessinée assez épaisse, mais qui vaut la peine d'être lue d'une traite. La Grâce (Armo) est un récit autobiographique des propres expériences d'Emmi Valve en matière de problèmes de santé mentale, et il est si dur et si touchant que vous ne pouvez pas le reposer. Il traite du sentiment d'aliénation et du traumatisme du viol qui ont couvé pendant l'adolescence, et de la façon dont des problèmes de santé mentale non traités ont conduit à l'admission du protagoniste dans un service. L'histoire est sans fioritures et le style de la bande dessinée est parfois très laid, brutal et affligeant. Ce qui était intéressant, c'était les différents visages humains rencontrés dans le service. Les travaux ont également mis en lumière la difficulté d'accéder à un traitement et d'obtenir le bon diagnostic. Le style de dessin de Valve est un peu effrayant mais aussi arrondi, presque mignon. Dans l'ensemble, une expérience sauvage. C'est merveilleux que Valve se soit ouvert à une expérience aussi personnelle et difficile. Cela sera utile à beaucoup. À la fin du livre, il y a déjà une lueur d'espoir, et les couleurs deviennent plus douces. C'est réconfortant.
VERDICT
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Aussi génial cette bande dessinée autobiographique d'Emmi Valvee, La Grâce. La maladie de l'esprit et son impact sur la vie sont décrits de manière authentique et touchante. Les actions des professionnels des centres de traitement ont également constitué des passages intéressants. Il s'agissait souvent de situations tristement infructueuses et, malheureusement, également reconnaissables dans la vie réelle. Au final, la maladie lâche prise, du moins de son emprise la plus dure.