L'histoire voit deux amis américains, David (David Naughton) et Jack (Griffin Dunne) traverser l'Angleterre en sac à dos, en route vers l'Europe continentale. Après avoir été victimes de quelques habitants secrets et peu serviables, ils se retrouvent dans les landes, tard dans la nuit, avec un loup-garou à l'affût. Jack est tué lors de l'attaque du loup-garou, mais David survit après que les habitants aient changé d'avis et tué le loup-garou, qui a repris sa forme humaine. Trois semaines plus tard, David se réveille dans un hôpital londonien, gravement marqué et bouleversé d'apprendre la mort de ses amis. Très vite, il commence à faire des cauchemars et reçoit la visite de son ami mort qui l'avertit qu'il doit se suicider pour mettre fin à la malédiction des loups-garous et permettre à Jack et aux autres victimes de passer de l'autre côté. Pensant qu'il est en train de devenir un peu fou, David ignore le conseil de son ami et, après avoir été libéré, il se retrouve chez Alex (Jenny Agutter), l'infirmière dont il est devenu très proche. Cependant, lorsque la pleine lune arrive, David se transforme et se lance dans un carnage meurtrier à travers Londres.

Aux côtés des zombies et des vampires, les loups-garous sont un cliché du genre horrifique depuis des années. Pourtant, rares sont les films qui dépeignent ce concept de manière originale. Le scénariste et réalisateur John Landis a réussi en 1981 avec l'un des films de loup-garou les plus mémorables : Le Loup-Garou de Londres (An American Werewolf In London). Après le succès de la comédie musicale The Blues Brothers (1980), Landis a les coudées franches pour son prochain projet. Il a choisi son vieux scénario sur deux jeunes Américains modernes qui sont confrontés au mythe du loup-garou. Le résultat est une comédie d'horreur très réussie. En plus de son humour macabre, An American Werewolf In London est connu pour ses scènes de transformation inoubliables. Le travail du maquilleur Rick Baker, récompensé par un Oscar, a incité Michael Jackson à faire appel à Baker et Landis pour son clip emblématique Thriller (1982). L'élément le plus fort du film, cependant, est la façon dont David et Jack gèrent leurs destins paranormaux. Ils reconnaissent l'absurdité de la situation et ne se comportent donc pas comme des personnages de films ordinaires. Ce mélange d'humour et d'horreur donne à An American Werewolf In London une dose appropriée d'authenticité. Les différents stades de décomposition de Jack ont été excellemment conçus et la transformation en loup-garou était impressionnante et brillamment réalisée, surtout compte tenu de l'époque. Les éditions précédentes de DVD et de Blu-ray ont déçu de nombreux fans, c'est pourquoi c'est un régal que le film dispose d'une transformation 4K. La restauration met enfin le film au goût du jour avec une image plus nette, légèrement plus lumineuse et plus organiquement filmique que la précédente édition Universal. Les couleurs autrefois atténuées ressortent de ce film résolument brumeux. Et les fans seront ravis de retrouver six heures de bonus supplémentaires !