Noir burlesque tome 1
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 05 Novembre 2021
Résumé | Test Complet | Images
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


7.5/10

Scénario et dessin : Enrico Marini

Terry "Slick" est un gangster sans pitié. Il y a sept ans, il a eu une liaison avec la belle Debbie "Caprice" Hollow. Lorsque les deux se retrouvent, elle est la fiancée de Rex McKinty, propriétaire frauduleux d'une boîte de nuit où Caprice effectue souvent des danses burlesques et sexy. Slick a des dettes envers Rex et tente de les rembourser par des vols et des cambriolages. Le fait que Slick ait eu une liaison avec Caprice dans le passé n'arrange pas sa relation avec Rex.

Voici Noir Burlesque, le roman graphique du Suisse Enrico Marini, qui raconte l'histoire d'une danseuse burlesque dans un triangle amoureux au début des années 1950. Le Suisse n'utilise pas toutes ces forces dans son premier roman graphique Noir Burlesque. Il a opté pour une utilisation totalement différente des images. Marini, qui, enfant, adorait les films policiers en noir et blanc de la fin des années 1940, rend ici un hommage absolu au genre. La première partie du diptyque est donc un polar classique avec des dialogues durs et, surtout, beaucoup de regards non verbaux et significatifs en peu d'images. Pour y parvenir, le réalisateur Marini place sa caméra à une distance sûre de ses personnages et ne les laisse pas se déplacer trop profondément ou trop haut. Tout doit être stylisé et cool. Dans les décors épurés, les personnages se déplacent avec beaucoup de style et de fraîcheur. Au sens propre et au sens figuré. Il est hors de question de transpirer. Avec leur sang-froid surjoué et un certain cynisme, ils débitent leurs dialogues. Sur le plan stylistique, les acteurs se lancent des fleurs avec les pots de fleurs encore attachés. C'est atypique de la part de Marini, mais c'est du film noir à son meilleur. C'est du pur cinéma hollywoodien vintage de l'époque de Marlene Dietrich, Gary Cooper, Rita Hayworth et Ava Gardner. En hommage au film La liste de Schlinder de Steven Spielberg, Marini utilise la couleur tache rouge. Du sang, des lèvres rouges, une Cadillac... les accents sont magnifiquement choisis et donnent vie à cette bande dessinée en noir et blanc. Oui, oui, Enrico Marini cultive la forme du film noir à l'extrême. Plus on lit la BD, plus on trouve cet hommage au genre. C'est du cinéma de haut niveau ... du début des années 1950. Mais nous sommes aujourd'hui en 2021 et, aussi bien fait soit-il, ce Noir Burlesque ressemble aussi à un anachronisme un peu facile. L'histoire pourrait être encore plus dure, plus cynique et plus surprenante. Le flash, les couleurs, les dialogues percutants, le sexe torride manquent aussi... et les autres points forts des autres BD de Marini. Ce sentiment continue de nous hanter, quel que soit le nombre de fois où nous lisons et relisons cette bande dessinée,. Peut-être que l'intrigue n'éclate vraiment que dans la prochaine et dernière partie.

VERDICT

-

L'histoire et les dessins de Noir burlesque respirent l'atmosphère du film noir. Les femmes sont éblouissantes et sexy, les hommes ont des costumes sur mesure, les voitures sont aérodynamiques, les néons sur les façades sont nombreux. L'album compte plus d'une centaine de pages mais contient en réalité très peu de texte. Et c'est là que le bât blesse un peu. Vous aurez certainement du plaisir à regarder cet album, mais vous le traverserez très rapidement. Noir burlesque est une bonne BD classique où la forme est primordiale.

© 2004-2024 Jeuxpo.com - Tous droits réservés