Le Bazaar de l'Epouvante, l'adaptation cinématographique du livre du même nom de Stephen King, n'est pas un film désagréable en soi. Il a un début, un milieu et une fin clairs et il captive suffisamment le spectateur pour qu'il reste assis jusqu'à la fin du film. Cependant, pour ceux qui connaissent ses livres et les versions cinématographiques de succès tels que "The Shawshank Redemption" et "The Green Mile", ce film sera très probablement une déception. Un premier défaut de "Needful Things" est que le film est trop "impatient" pour être passionnant. La "musique de suspense" typique est utilisée en permanence, alors qu'elle n'a logiquement aucune raison d'être. Un autre exemple est que les personnages ont peur des gens qui s'approchent d'eux, alors que cela n'est absolument pas nécessaire. Ce n'est que lorsque la peur ou la méfiance s'empare également du spectateur qu'un moment surprenant pour un personnage du film est efficace. En d'autres termes, il doit être clair pour le spectateur qu'il y a un motif de peur ou de tension. Sans cet arrière-plan, le spectateur pensera au mieux qu'il s'agit d'une personne capricieuse plutôt idiote.

Un deuxième - très gros - point négatif : l'histoire est très transparente. Il est rapidement évident que le vendeur Leland Gaunt sait tout des habitants du village de Castle Rock et qu'il cherche à les monter les uns contre les autres. Avec cette information, le reste de l'histoire est facile à deviner, ce qui n'aide pas le film. Le seul moment fort du film est celui où le shérif Pangborn (le dernier "gentil" restant), presque par colère, menace quelqu'un avec son arme. Gaunt, bien sûr, adore ça et le pousse à tirer quand même. Pangborn réalise alors qu'il est sur le point de franchir ses propres limites. Malheureusement, ce moment est immédiatement suivi du moment le plus faible du film. Ce que c'est, vous devrez le voir par vous-même. Cela laisse quelque chose à deviner pour ceux qui sont curieux.