Les frères Rubinstein tome 4 : Les fils de Sion
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 01 Juin 2022
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario :  Luc Brunschwig
Dessin : Étienne Le Roux et Loïc Chevallier
Couleurs : Elvire De Cock

Résumé : 1936. Les Frères Rubinstein assistent à la première du film que vient d'écrire Salomon. Moïse découvre le combat des Sionistes. Un combat perdu d'avance, puisque 7 ans plus tard, les nazis sont sur le point d'achever leur mission exterminatrice.

Une fin d'album absolument glaçante, quasi prémonitoire sur la manière dont une œuvre est perçue selon le public qui la reçoit. Pourtant, Luc Brunschwig vient télescoper l’actualité sur la vie des Rubinstein jusqu’à finir par inverser le propos qu'il développe depuis le premier tome. L’Histoire devient la composante essentielle de l’existence de ses héros et non plus leur arrière-plan. Beaucoup trop d’événements historiques concomitants s’entrecroisent pour partir dans tous les sens, atténuant la portée première de chacun d’eux faute de développement individuel. Alors que le destin personnel des deux frères parvenait à habilement croiser les aléas tragi-comiques de l’Histoire jusqu'à présent, ce quatrième album, en essayant de suivre deux lignes directrices qui devraient sceller leur destin (fermes pénitentiaires pour adolescents, découverte du Sionisme politique), donne néanmoins un effet de trop-plein (montée de l’extrême-droite, poursuite de l’antisémitisme ordinaire en France comme aux États-Unis, guerre d’Espagne, puissance des images dans la propagande, etc.). Tout sort de la "normalité ordinaire" de leur condition initiale, jusqu’à venir, sinon parasiter, au moins ralentir artificiellement un récit qui s’appréciait dans la simplicité grâce à l’adaptation "caméléonesque" avec laquelle les deux frères parvenaient à se glisser. Étienne Le Roux et Loïc Chevallier poursuivent leur travail de précision dans les détails de chaque scène avec des dessins aussi précis dans les décors que dans les expressions de chaque personnage. Quant aux couleurs d’Elvire de Cock, elles restent au niveau d’exigence attendue par cette excellente coloriste.

VERDICT

-

Une suite teintée d’espoir pour la logique interne de cette très bonne série.

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