Le Dernier Jedi.

STAR WARS : Knights of the Old Republic II : The Sith Lords , ou « KOTOR 2 » comme on le résume souvent, est de retour, mais pas tout à fait comme nous le souhaitions. Sorti en 2005, le RPG classique d'Obsidian Entertainment, raconte les événements d'une époque antérieure à l'intrigue du film La Menace Fantôme. Le titre se déroule cinq ans après la fin des événements du premier jeu et a été très apprécié à l'époque, que ce soit pour son intrigue, ses commandes et ses effets sonores.  L'histoire de Knights of the Old Republic commence après la violente guerre civile mandalorienne qui a détruit l'Ordre Jedi et laissé la République au bord de l'effondrement. Un Sith nommé Amid a été chargé de traquer et de détruire tous les Jedi qui ont réussi à s'échapper de leur vie. Notre personnage est le dernier Jedi connu, qui parvient à échapper à une embuscade à bord d'un cargo de classe dynamique appelé Ebon Hawk. Suivant le postulat de base d'un RPG, il n'y a pas de personnage figé que l'on doive incarner. En fait, nous devons le créer. Mais ne vous attendez pas à de nombreux outils de personnalisation comme dans les jeux modernes du genre. Ce que nous avons à notre disposition, ce sont des modèles de personnages aléatoires et prédéfinis, répartis en trois classes (Guardian, Consular et Sentinel), avec des traits physiques et des attributs distincts que nous pouvons personnaliser de manière limitée (force, dextérité, intelligence, etc. ). Les noms suivent également cette fausse prémisse de choix.

Le principal point fort de Knights of the Old Republic 2 - comme tout bon RPG - est que nous pouvons choisir le chemin que nous voulons emprunter. Dans l'univers Star Wars, cela signifie que nos actions peuvent nous faire basculer vers le bon ou le côté obscur de la Force. Notre personnage sera toujours confronté à d'innombrables dilemmes moraux, à travers de longs et nombreux dialogues tout au long de l'aventure, qui peuvent soit nous rapprocher de l'éthique d'un Jedi, soit de la corruption d'un Sith. Nous commençons le jeu en contrôlant le droïde T3-M4 qui doit à la fois réparer les dégâts d'Ebon Hawk et aider notre protagoniste, qui se trouve dans la salle médicale dans un état critique. Ce prologue fonctionne comme un didacticiel, démontrant certains des mécanismes présents dans le titre, ainsi que des batailles, du piratage, de l'artisanat, des objets et de l'équipement. La progression se fait de manière très cadencée. La Force, au départ, n'est plus avec nous, nous n'avons pas de sabre laser, ni d'équipement utile. Mais, tous les éléments qui font du jeu un dérivé de Star Wars apparaîtront au cours de notre mission. Alors que nous prenons le contrôle de notre avatar, nous découvrons qu'il ne se souvient pas exactement de ce qui s'est passé. Ces « trous » de mémoire sont remplis des choix que nous faisons dans certains dialogues, que ce soit avec les différents PNJ avec lesquels nous interagissons ou nos partenaires de voyage, comme les mystérieux Kreia, Bad-Dur et Atton. C'est un élément intéressant qui aide à construire notre personnage, car c'est à nous de décider comment combler ces lacunes du passé. Le récit et nos décisions, en ce sens, ont un poids énorme dans le jeu. Tout comme le titre original, KOTOR 2 est venu avec une localisation française, ce qui est toujours bienvenue dans une production où les conversations et informations sont nombreuses.

Un portage fidèle à l'original.

KOTOR 2 nous apporte une très large gamme d'armures et d'armes utiles qui peuvent être équipées et qui améliorent nos attributs de défense et d'attaque. Notre parti est toujours composé de trois membres. Cependant, bien que nous puissions basculer entre les trois membres à tout moment en appuyant sur un bouton, nous ne pouvons contrôler qu'un seul personnage à la fois. Les autres nous suivent et nous aident automatiquement dans les combats (contrôlés par l'IA du jeu). Les batailles suivent une prémisse similaire à celle que nous avons dans Xenoblade Chronicles, mais sans la folie visuelle du titre Monolith Soft. De cette façon, nous définissons l'arme et l'action du personnage, mais l'exécution est automatique. Notre rôle est beaucoup plus stratégique et défensif. Cependant, les coups et les capacités appliqués ne sont pas précis et les dégâts infligés aux ennemis (ainsi qu'aux leurs dans notre groupe) suivent un certain aléa. Dans les parties plus avancées de l'intrigue, lorsque nous affrontons des adversaires un peu plus forts, deux coups peuvent être fatals. À la fin des batailles, nous gagnons des points d'expérience et pouvons piller dans les poches des ennemis tombés des objets et divers équipements, tels que des matériaux qui nous permettent de créer de nouvelles armes et armures. La mise à niveau nous accorde des points qui peuvent être distribués librement pour améliorer nos attributs, en plus de débloquer de nouvelles capacités. Certaines de ces capacités sont universelles, mais d'autres sont associées au chemin que nous suivons : la Force ou le Côté Obscur de la Force. En particulier, tout au long de la campagne, nous avons réparti aléatoirement des attributs.

Les visuels de KOTOR 2 sont magnifiques pour un jeu du début des années 2000. Il faut garder à l'esprit que le travail de l'équipe de développement s'est concentré à donner un peu de "claque" aux graphismes, en augmentant la résolution et le format d'image à 16:9. Mais à toutes fins utiles, c'est un jeu vieux de près de vingt ans. Du coup, le look est tout de même daté et reproduisant un film aux couleurs peu vibrantes et sans beaucoup d'éléments dans le scénario, qui abuse du flou, soit dit en passant. Les cinématiques, en revanche, sont exactement les mêmes que dans le jeu original. Et ce n'est pas un compliment ! Un autre problème est la chute de la fréquence d'images. Le jeu reste stable la plupart du temps, mais lors des batailles – surtout dans lesquelles nous devons affronter plus de deux ennemis – le jeu connaît des ralentissements. Heureusement, Aspyr a déjà déployé une mise à jour corrective intégrée directement dans la cartouche, de même qu'un patch qui résout un bug qui mettait fin brutalement au titre ou nous empêchait de continuer l'histoire. Et une chose doit être louée : la musique et le design sonore sont incroyables ! La version physique Limited Run comporte également un mode d'emploi en couleurs.