Le Roi Cerf (Shika no Ou: Yuna to Yakusoku no Tabi) est un manga en deux tomes publié au Japon aux éditions Kadokawa. Durant des décennies, l'empire de Zol ainsi que celui d'Aquafa étaient en guerre. Si la paix avait été plus ou moins instaurée au fil du temps, des tensions s'installent à nouveau lorsqu'une épidémie de peste, la fièvre du loup noir, se propage et n'affecte que les Zoliens. Une nuée de ce fléau envahit une mine de sel où travaillent des prisonniers de Zol, décimant tout sur son passage sauf Van, un guerrier. Avec une jeune enfant, ils s'en échappent comme seuls rescapés. Ayant survécu à une morsure de ces loups enragés, notre homme solitaire est alors recherché par Hohsalle, un médecin prodige, afin de trouver un remède à cette maladie mortelle. Van ne se doute alors pas de son implication dans cette histoire, et surtout de son lien très fort avec ces étranges évènements...

Jadis, le royaume d'Aquafa fut vaincu par l'empire de Zol. Van, un valeureux guerrier fait prisonnier, devint esclave dans une mine de sel. Une nuit, le camp est attaqué par une horde de loups sauvages porteurs de la malédiction du Mittsual. Van et la petite Yuna, seuls survivants, prennent la fuite. Mais Van a été mordu et se retrouve en possession d'un étrange pouvoir. L'empereur de Zol ordonne à Hoshalle, médecin de renom, la traque de Van afin de récupérer son sang, remède prometteur contre cette mystérieuse maladie qui menace l'empire. Les couvertures sont superbes, elles annoncent la couleur. Les graphismes le sont tout autant L'histoire est un peu floue au début mais au fil des pages, on fait intimement parti du décor. L'univers est très contemplatif et l'atmosphère mystique. Des paysages aux noms des personnages, tout est poétique et fabuleux. Pas de cadre féerique, mais bien dramatique. Vengeance, destinée et spiritualité sont au coeur du récit. Il règne une douce et sombre harmonie entre les différents éléments. On reconnait avec évidence une similitude d'ambiance avec les œuvres de Miyazaki. Le récit manque parfois de développement et de profondeur. La narration est un peu rapide par moment. On ne connait pas le passé des protagonistes et c'est assez frustrant. Le premier tome aurait mérité plus de détails afin de mieux apprécier ce chef d'œuvre. Le second livre ne développe pas plus les personnages mais dévoile brillamment les secrets de l'histoire. La fin est habilement écrite, à la fois attendue et surprenante, où l'émotion clôt ce sublime récit. La rencontre entre Yuna et Van n'est-elle qu'un hasard ? Van semble apparaitre comme l'élu pouvant sauver leurs terres du mal. Mais qui est vraiment le mal ?