Raptor Boyfriend : A High School Romance
Plate-forme : Nintendo Switch
Date de sortie : 14 Décembre 2022
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Aventure
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Vous incarnez Stella, une adolescente qui s'installe dans une petite ville et découvre qu'il s'agit en fait d'une communauté secrète de cryptides.

Le titre de Rocket Adrift et eastasiasoft nous fait vivre l'intensité de relations lycéennes typiques, avec quelques bizarreries en plus. Sac à dos sur les épaules : c'est le premier jour d'école ! Pour parler correctement de Raptor Boyfriend, il faudrait se plonger dans son intrigue. Par respect, cependant, pour les amateurs de visual novels, qui, comme vous le savez peut-être, sont basés uniquement sur l'histoire, nous ne vous donnerons que quelques détails intéressants. Ladle est la ville du Canada qui sert de cadre aux événements impliquant la jeune Stella. Le protagoniste du jeu a déménagé au début de l'année dans ce qui n'était pendant des années qu'une destination de vacances. Les grands-parents de la jeune fille ont disparu, laissant la maison à elle et à son père. La décision de déménager ne perturbe cependant pas Stella, qui est enthousiaste à l'idée de commencer une nouvelle aventure scolaire. Cependant, le jeu ne commence pas, comme on pourrait s'y attendre, par l'arrivée à Ladle : Stella est en fait en train de parler à son thérapeute imaginaire (un ours en peluche) des événements de l'année écoulée. Les événements sont donc un immense flash-back, dans lequel sont décortiqués les choix de la jeune fille et les situations dans lesquelles elle a été impliquée. Après quelques minutes plutôt "normales", les étranges personnages de Raptor Boyfriend sont introduits, coïncidant avec trois romances possibles. Robert Raptorson est un vélociraptor qui aime le skateboard. Il est le camarade de classe le plus charismatique, celui qui ressemble aux visages populaires des écoles américaines. Day Lilly, en revanche, est une fée, avec des ailes et des antennes scintillantes. Elle veut toujours s'amuser, mais elle est aussi hantée par le fantôme de sa petite amie Ingrid. Le triptyque se termine par Taylor Tall-Toe, qui est un bigfoot et qui est aussi le seul à connaître Stella depuis son enfance.

Comme il est facile de l'imaginer, Raptor Boyfriend tourne autour de Stella et des personnages susmentionnés, qui forment un groupe étrange (pas aussi étrange que les couples de Kaichu, mais presque). Les joueurs peuvent approfondir leurs relations avec les trois, en choisissant, par exemple, qui appeler ou qui soutenir pendant les événements. Les choix multiples, en revanche, ne sont pas aussi simples et intuitifs. Il sera souvent nécessaire de se rappeler ce qu'un personnage donné nous a dit dans des dialogues précédents. Ce choix permet aussi parfois de débloquer des objets à collectionner spéciaux (vignettes, cassettes audio et poèmes) liés aux passions des trois amis. C'est un choix fascinant qui ajoute de la valeur au roman visuel. Ce qui lui donne encore plus de charisme est la capacité de Rocket Adrift à créer une histoire de personnages avec des rêves, des désirs et un passé à gérer. Les relations semblent vraiment authentiques, à tel point qu'il devient parfois presque douloureux d'opter pour des choix de dialogue dont on est déjà certain qu'ils décevront quelqu'un du groupe. Les trois romances sont bien caractérisées, bien que certains personnages soient assez stéréotypés. Dans ce cadre, cependant, le plus faible des personnages nous a semblé être Stella, parfois exagéré ou extrême. Les quinze heures nécessaires pour découvrir tous les secrets de Raptor Boyfriend s'écoulent néanmoins agréablement, malgré la présence du seul anglais pour accompagner le joueur. Les graphismes sont également très frappants, rappelant le style des années 90 (tout comme le décor), avec de nombreuses lignes noires et des couleurs saturées. Dans l'ensemble, l'œil reste résolument satisfait, avec de petites perles qui soulignent le grand soin que Rocket Adrift a apporté à son projet. Petit démérite plutôt pour la bande-son, qui parvient à divertir le joueur mais devient répétitive après quelques heures de jeu. Quelques pistes supplémentaires n'auraient certainement pas fait de mal. Pour le reste, la difficulté est nulle. Comme dans tout roman visuel digne de ce nom, il n'y aura pas de tests de compétences ou de défis de temps. Tout se limite à choisir les bonnes options pour terminer les trois romances et débloquer les différents objets à collectionner. Les moins patients pourront également utiliser le saut automatique de dialogue : attention toutefois à faire les bons choix, sinon vous devrez recommencer l'histoire depuis le début.

VERDICT

-

Au premier abord, Raptor Boyfriend : A High School Romance nous a fait peur. Le risque de transformer un projet intéressant en un roman visuel plein de clichés était vraiment grand. Les gars de Rocket Adrift ont cependant prouvé qu'ils étaient capables de gérer des personnages aussi étranges et de les intégrer dans une histoire qui parvient à captiver le joueur. La présence de seulement trois romances réussit à condenser les événements de la meilleure façon possible, tandis que la caractérisation des personnages est louable, grâce également à la décision de créer de véritables histoires, avec des problèmes passés, des émotions et bien plus encore. Dans tout cela, les attitudes du protagoniste sont un peu dérangeantes, mais c'est un défaut sur lequel les fans de visual novels fermeront sûrement les yeux.

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