De nous il ne restera que des cendres (Nibiiro no Chameleon) est une série en quatre tomes parue au Japon aux éditions Kadokawa. Pendant la bulle des prix des actifs japonais, tout le monde, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, vit dans un monde rempli de frénésie. Dans cet air où la force l'emporte sur la faiblesse, il y a une "femme" qui tente de se venger de son passé. Mais, il y a un rebondissement avec cette "femme". La première est qu'elle était une tueuse froide; Au sein de la pègre, personne ne la connaît, il faut dire qu’elle élimine ses ennemis avec autant d’acharnement qu’elle mène son enquête personnelle. La seconde est que cette "femme" est en fait un homme. Car derrière son masque et ses déguisements bien travaillés, Yû est un jeune homme animé par une soif de vengeance inextinguible. Son seul indice : un mystérieux tatouage… De missions en missions, retrouvez le sombre quotidien de Yû, un personnage qu’on a autant envie de fuir que de réconforter.

Après d'innombrables jours de carnage, Yu parvient enfin à retrouver celui qui a tué sa famille : l'homme au tatouage floral. La vengeance tant attendue de Yu est à portée de main - l'épreuve de force finale commence ! La conclusion de la série s'avère vraiment réussie. Il est vrai qu'un volume supplémentaire n'aurait pas fait de mal à la série courte, simplement pour donner un peu plus d'espace au combat final entre Yu et l'homme au tatouage fleuri. Le dernier combat a donc été un peu précipité. Mais à part ce détail, le manga se termine de manière satisfaisante. La fin est plutôt ouverte, mais elle parvient tout de même à répondre à la plupart des questions et à fournir quelques scènes émotionnelles. D'une manière générale, on ne peut que recommander cette petite, mais très bonne, série courte. Les personnages, en particulier Yu, sont écrits de manière intéressante et tout à fait profonde, les scènes de combat et d'action sont dessinées de façon très dynamique et on a vraiment l'impression d'être au cœur de l'action plutôt que d'y assister. La série ne réinvente certainement pas la roue, mais si vous aimez les histoires de vengeance bien racontées sans trop de fioritures, vous devriez définitivement lui donner une chance. Le dessin et chara-design plutôt standard de Akira Kasugai sait répondre aux attentes en proposant des enchaînements d’action efficaces et une sensation de tension permanente où derrière le moindre gros plan peut se cacher une lame.