Ario est un jeu d'action-aventure en 2,5D qui comporte périodiquement une légère mécanique de tower defense. En incarnant un garçon à la recherche de sa mère alors que sa maison est pillée par des ennemis masqués, l'intrigue n'a aucun sens. Normalement, la narration peut être mise de côté car elle ne signifie pas grand-chose en termes de gameplay, mais ici, c'est tout le contraire. L'accent est mis sur l'intrigue, l'histoire étant racontée à travers des scènes joliment dessinées, mais le joueur ne sait jamais vraiment qui sont ces méchants, pourquoi ils se ressemblent tous, ce qu'ils essaient de faire exactement, et pourquoi ils sont tombés sur votre village en particulier. Autre point risible, le joueur rencontre un vieil homme enfermé dans une cellule qui lui donne une arbalète. Comment un vieil homme frêle peut-il garder une arbalète géante cachée dans une cellule vide ? Les gardes ne verraient-ils pas facilement cette grande arme mortelle ?  Pour ne rien arranger, les personnages parlent en charabia pendant les cutscenes. Or, par défaut, les sous-titres sont désactivés. Nous avons d'abord pensé que quelque chose n'allait pas dans le jeu, mais nous avons ensuite réalisé que cette option critique était désactivée pour une raison quelconque. Si vous jouez à ce jeu, assurez-vous donc d'activer les sous-titres dès la première chose que vous ferez. Le gameplay est essentiellement classique, à la Prince of Persia, mais plus rapide, plus lâche et plus buggé. Il est agréable de se déplacer à une telle vitesse, mais cela devient ensuite fastidieux et imprécis lorsque l'on est confronté à des défis de plateforme détaillés. A plusieurs reprises, nous nous sommes retrouvé bloqués sur des parties de l'environnement et il a fallu recommencer. Une fois, nous nous sommes même retrouvés coincé sur la tête d'un ennemi, ce qui a eu pour effet de bloquer le jeu. C'est dommage parce que les bases d'un système de parkour sont en place, mais elles s'effondrent parce qu'elles sont si lâches et aléatoires.

Le combat est le même que le déplacement. Le joueur dispose de quelques capacités pour abattre les ennemis, comme le coup de tête volant et la roulade d'esquive, mais il devient trop dépendant du système d'arbalète. Même si la visée se fait à l'aide du stick analogique, elle ne semble jamais correcte ou rapide. Par moments, le jeu se transforme en un scénario de défense de tour où le joueur doit contrôler les flèches d'une grande arbalète, en tirant sur chaque ennemi qui apparaît au loin.  Malheureusement, il n'y a pas d'option pour inverser le contrôle de la caméra et ces sections sont devenues pratiquement injouables. Bien qu'il soit satisfaisant d'atteindre une cible mobile à une telle distance, cela devient un peu ridicule lorsqu'il faut plusieurs flèches pour faire tomber un seul soldat. Le contrôle et l'intrigue sont peut-être insuffisants, mais les paysages sont un point fort. Qu'il s'agisse de vastes plaines/forêts ou de forteresses lourdement gardées, chaque zone transmet un sentiment différent. Notre plainte est une épée à double tranchant car la perspective 2.5D peut faire paraître chaque zone beaucoup plus interactive qu'elle ne l'est en réalité. Au lieu d'être limité à de simples mouvements de gauche à droite, nous voulions explorer les éléments de l'arrière-plan. Parfois, il y a même de faux chemins qui semblent se fondre dans l'arrière-plan, ce qui donne l'impression qu'ils sont explorables alors qu'ils ne le sont pas. La bande sonore n'est pas un modèle non plus. Il s'agit simplement d'un bruit ambiant en boucle qui induit le joueur en erreur en lui faisant croire qu'il écoute quelque chose de bien plus grand que son apparence. Au final, Ario ressemble à une version bêta précoce ou alpha tardive d'un jeu qui a le cœur à la bonne place mais qui s'effondre dans son exécution. Il est trop buggé pour être recommandé, trop peu contrôlable pour être pleinement apprécié, et les valeurs de présentation manquantes ne respectent tout simplement pas le temps du joueur. De plus, le nom Ario n'était peut-être pas le meilleur choix pour le trouver, car les recherches sur Internet ne donnent que des résultats provenant du célèbre plombier italien.