Faites preuve de génie tactique dans ce jeu de stratégie à défilement latéral en 2D.
Un cheval, un roi, un archer et… divers mystères.
Développé et édité par Brain Seal Limited , Monarchy est un jeu de stratégie 2D temps réel à défilement horizontal avec des éléments de gestion de ressources et qui rappelle avec une certaine arrogance Kingdom Two Crowns dont il reprend d'innombrables éléments. Dans Monarchy, nous assumerons le rôle d'un monarque anonyme constamment à califourchon sur son fidèle destrier et avec pour seule tâche de donner forme à un royaume aussi florissant et vaste que possible, résistant aux saisons et surtout aux inévitables assauts ennemis. C'est tout, il n'y a pas de bouleversements narratifs majeurs ni même d'informations approfondies sur l'histoire ou quoi que ce soit d'autre. Le titre se concentre entièrement sur le gameplay et donc le récit n'est qu'un simple prétexte, un cadre qui justifie notre progression incessante à cheval de droite à gauche et vice versa, à l'intérieur et à l'extérieur de notre camp (ou futur royaume, si vous préférez). Il y a bien sûr quelques éléments qui font office de petit décor narratif comme la forêt "mystérieuse", seul élément environnemental et abritant la plupart des évolutions ludiques du jeu. Il faut également souligner que les personnages communiquent entre eux à travers des ballons remplis d'images et donc sans recours à aucun mot, en simplifiant et en synthétisant au maximum selon le gameplay nu . Alors arrêtons de parler, il est temps de découvrir comment construire votre propre royaume en Monarchie ! De manière ludique, comme déjà anticipé (et comme nous le répéterons à plusieurs reprises), Monarchy s'inspire beaucoup de Kingdom Two Crowns, peinant pas mal à se démarquer du concept de base. Un effort qui le conduit à des comparaisons qu'il peut difficilement soutenir, résultant presque comme un reskin avec un gameplay plus simplifié et encore plus répétitif. Mais procédons dans l'ordre.
Tout d'abord, dans Monarchy, nous aurons le commandement du roi susmentionné qui, chevauchant son drôle de cheval, pourra se déplacer horizontalement dans un monde de jeu dominé par l'inattendu et l'inconnu. En fait, nous ne saurons jamais avec certitude à quoi nous attendre lors de nos balades mais ce dont nous sommes sûrs, c'est notre objectif : façonner une base aussi solide et fructueuse que possible. Par la suite, nous devrons donc collecter des pièces , la monnaie principale pour presque tout (du recrutement aux demandes de construction et/ou d'amélioration de structures). Les pièces peuvent être obtenues en interagissant avec des coffres au trésor, en chassant des animaux et/ou en battant des ennemis, ainsi qu'en accomplissant des demandes, des défis ou des missions. Évidemment, en plus des pièces, il y a toute une série de matériaux qui seront indispensables pour pouvoir progresser dans notre aventure. Investir des ressources, en effet, signifie avant tout recruter une armée de guerriers, de chasseurs et d'experts de toutes sortes comme les charpentiers. Tandis que les deux premiers viendront avec nous, attaquant indépendamment toute menace, les seconds resteront à l'intérieur de notre base et nous pourrons les engager dans la construction de nouvelles structures ou dans la fortification de notre zone (construire des clôtures, par exemple). Ces défenses ne doivent absolument pas être sous-estimées car, périodiquement, nous serons amenés à faire face à une série d’envahisseurs sans scrupules. Ainsi, du côté stratégique et de gestion, Monarchy introduit également une variante de tower defense (et de ce dernier genre, vous pouvez retrouver notre revue de Turret Rampage ), le tout en temps réel et le tout automatisé, avec notre armée personnelle et nos structures défensives qui réagiront sur leur dès qu'ils identifient un danger à proximité (l'issue des affrontements dépendait cependant de nos investissements et de notre plan stratégique défensif).
Jour nuit, jour nuit.
Voulant résumer les mécanismes du jeu, Monarchy est essentiellement divisé en deux : dans les phases de jour , vous explorez, construisez et améliorez la base tandis que dans les phases de nuit, vous vous défendez contre les ennemis. C'est tout. Sauf rares occasions, le titre est potentiellement répété à l'infini et la seule variante concrète est l'éventuelle extension de notre domaine. Une répétitivité donc qui réduit l'implication de l'utilisateur sur le long terme et qui est également fragilisée par un rythme pas toujours bien équilibré (surtout dans les phases initiales qui sont aussi un peu distrayantes pour les moins habitués au genre). Dernière remarque, mais non des moindres, la possibilité de pouvoir jouer en coopération locale sur écran partagé avec un autre joueur. Une possibilité agréable qui améliore considérablement à la fois le rythme ludique et la stratégie de jeu elle-même, rendant toute l'expérience plus vivante et encore plus amusante (atténua donc légèrement la répétitivité sous-jacente du titre). Graphiquement parlant, Monarchy se défend raisonnablement bien, avec un style visuel captivant et adapté aux ambiances générales proposées par l'œuvre. La transition jour-nuit et les changements saisonniers sont particulièrement bons et semblent agréables et crédibles, grâce à une palette de couleurs vives. C'est dommage pour les personnages à l'écran qui sont assez anonymes bien que bien animés. Le son , en revanche, est agréable mais moins percutant et assez oubliable bien que jamais gênant ni excessivement redondant. Enfin, il convient de mentionner la présence bienvenue de sous-titres en français même si la quantité de texte à l'écran est assez faible.
VERDICT
-
Monarchy est un titre qui doit pratiquement tout à Kingdom Two Crowns et qui tente, à sa manière, d'être plus accessible et plus rapide. Le gameplay de base semble plus simplifié et accessible mais sa répétitivité combinée à un manque d'originalité dans la mécanique le rendent plus adapté au rôle de passe-temps hit-and-run. La prestation esthétique du titre est positive, vivante et cohérente, c'est dommage pour le manque de courage tant dans les mécaniques de jeu que dans leur développement.