Paranoid Park
Plate-forme : DVD
Date de sortie : 24 Avril 2008
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
film
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10
Réalisé par Gus Van Sant

Alex, jeune skateur tue par accident un agent de sécurité sur l’un des spots les plus malfamés de Portland, le Paranoid Park. Pourra-t-il en garder le secret?

Dans les films de Gus Van Sant il y a toujours un ciel pour se perdre et une route pour fuir… Après un « Gerry » abscons mais cinématographiquement captivant et un « Last days » un peu surfait, le réalisateur nous revient enfin, plus incandescent que jamais. Alex, dont le quotidien va basculer suite à un accident sordide, est son sujet. Pendant 1h25 il va en délivrer une introspection sans concession, presque sublimée. Le récit se veut d’abord déstructuré, à l’image de l’adolescence insouciante et indolente, pour mieux se recomposer au final, abandonnant le spectateur partagé entre malaise et ivresse. « Panaroid Park » est un véritable challenge au niveau technique. Son approche est comparable à celle de « Elephant », tant sa mise en scène est éthérée et fluide. Ses images inaltérables imprègnent l’œil et accentuent la solitude viscérale du garçon, tantôt d’une netteté à couper le souffle (l’environnement d’Alex) tantôt en vidéo, plus contrariées (l’univers du skate). Tout participe à renvoyer « Paranoid Park » à l’excellence jusque dans la BO écartelée entre musique urbaine et Nino Rota. Van Sant est plus pointilleux que jamais et se surpasse ici. Il porte son œil unique sur cet adolescent s’affranchissant peu à peu de son innocence, thème qu’il connaît bien («My own private Idaho », « Mala noche »…) et qui lui est très cher. Lui seul sait également dénicher de jeunes acteurs hallucinants, troublants et irréprochables (River Phoenix, Ellias Mc Connel, Doug Cooeyate…). Gabriel Nevins porte en lui toute la candeur juvénile et le détachement qu’il fallait pour le rôle d’Alex. Grand Prix du 60ème anniversaire de Cannes, ce film a été victime d’un jury une fois de plus consensuel. S’il avait fallu récompenser le vrai cinéma, Vans Sant devait repartir avec la Palme d’Or. parfaitement.

VERDICT

- Ce film exploite remarquablement les ruptures de rythme et la musique pour produire un drame psychologique et à suspense qui fonctionne
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