Kill or Be Killed tome 3 Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 17 Octobre 2018 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Scénario : Ed Brubaker Dylan, 28 ans, est un étudiant dépressif qui vit en colocation avec le copain de sa meilleure amie Kira dont il est amoureux depuis toujours. Après une tentative ratée de suicide, Dylan est sauvé in extremis par un démon malveillant. Pour rester en vie, il devra tuer chaque mois une personne qui le mérite (mafieux, violeurs, assassins, etc). Alors qu'il cherche sa première cible, ce qui s'avère plus difficile que prévu, Dylan se rapproche enfin de Kira et se rend compte qu'il y a encore de l'espoir de la conquérir, leur relation devenant particulièrement ambigüe. Pourtant, cette double vie va profondément impacter son quotidien, surtout qu'il n'est pas certain de la réalité de ce qu'il voit. Et si le démon qu'il avait rencontré n'était qu'une hallucination de son esprit malade ? Un écran de fumée pour lui donner bonne conscience ? Quoiqu'il en soit, Dylan devra se faire à sa nouvelle vie avant qu'il ne soit trop tard, mais à présent, les forces de police de New York commencent à réaliser l'existence d'un justicier masqué qui s'en prend aux mafieux de la ville. En première ligne se trouve l'inspectrice Lily Sharp ... Kill or Be Killed est un comics créé par Ed Brubaker et Sean Phillips. La trame rappelle que peu le manga Death Note puisque un étudiant est entrepris par un démon qui le pousse à tuer pour sauver sa peau. Ce troisième tome comporte les épisodes 11 à 14 de la série. Au début de ce volume, nous voyons Dylan revêtir à nouveau le masque rouge et tirer sur des méchants dans un immeuble délabré, bien peu de choses ont changé. C'est le moment où il n’est pas sous le masque où les choses se gâtent. Après avoir réalisé que le démon qui l'obligeait à assassiner une mauvaise personne une fois par mois pouvait être une hallucination, Dylan est à nouveau sous médicaments et ses jours de justicier sont derrière lui. Désormais dans une phase apaisée, Dylan renoue sa relation avec sa meilleure amie Kira, qu'il désire par-dessus tout. Même les choses s’améliorent, Dylan lutte toujours contre les origines du démon, qui a quelque chose à voir avec son défunt père, tandis que la mafia russe est déterminée à attraper le justicier de toutes les façons qu'il soit à mesure qu’ils se rapprochent de la vie normale de Dylan. Si chaque chapitre débute par le retour du justicier, l'ouvrage comporte de multiples monologues qui montrent l'évolution de l'état mental du héros. Ce volume est plus axé sur le façon dont Dylan réanime certains aspects de sa vie, alors que les scènes entre lui et Kira ramènent de la lumière dans un récit qui a toujours été très sombre. À mesure que les Russes deviennent plus apparents, nous voyons le retour du vengeur masqué, mais c’est maintenant l’aspect le moins intéressant de la bande dessinée. Le vrai conflit auquel Dylan doit faire face est lui-même alors qu’il essaie de revenir sur son passé, qui semble être fracturé. Les monologues de Dylan sur son père sont très poignants, notamment sur la manière dont le point de vue de vos parents peut changer au fil des années. Dans le cas de Dylan, le suicide de son père l’affecte mentalement, ce qui jouera un rôle déterminant dans ses problèmes ultérieurs. Sean Phillips ne se limite pas à un spectacle violent. Malgré le cadre moderne, son New York évoque le cinéma policier sombre des années 70 avec l'utilisation d'ombres film-noires, contrastant avec la couleur vive d'Elizabeth Breitweiser. En toute honnêteté, en voyant à quel point Phillips dessine ses personnages, les expressions faciales en disent plus long que les mots de Brubaker. VERDICT-Kill or Be Killed met en scène un étudiant suicidaire qui passe un pacte avec le diable pour rester en vie. Ce polar noir s'avère bien ficelé et évolue dans un univers emplit de cynisme. Dans ce troisième tome, à mesure que le justicier masqué devient moins intéressant, ce sont le conflit interne et l'exploration des relations personnelles de Dylan qui maintiennent l'intrigue sur de bons rails. L'auteur porte un regard sombre sur la société et la condition humaine derrière les agissements de cet anti-héros. |