XIIème siècle. La galloise Isabellae Ashiwara arpente les routes de l'Irlande, pour suivre les traces de sa mère. Sur le point de prendre d'assaut un château fort, la jeune femme se retrouve impliquée dans une guerre des clans qui s'affrontent pour le contrôle de l'île. A la fin du tome précédent, Isabellae parvenait à échapper aux druides qui exigeaient son sacrifice, non sans avoir laissé un peu de sang derrière elle. Suffisant en tout cas pour ressusciter Bres, le roi des Fomoires qui ont décidé de remonter à la surface et d'affronter l'armée du roi d'Angleterre Jean Plantagenêt (dit "sans Terre"). Les druides proposent aux Celtes irlandais de se soumettre à la puissance de Bres, s'ils refusent, ils devront affronter les premiers habitants de l'île d'Émeraude qui ont semé la terreur pendant des siècles. C'est le destin des Celtes qui se joue ici, dans un épisode qui débute juste après la fin du tome 4 et poursuit le tournant fantastique opéré l'an dernier.

A l'image de ses prédécesseurs, ce nouveau tome d'Isabellae affiche un dessin élégant et dynamique, et dont les scènes d'actions s'inspirent très nettement des mangas. Les couleurs ont des tonalités douces qui atténuent quelque peu la violence des combats, mais la palette a forcément beaucoup évolué depuis la trilogie initiale (le vert irlandais remplaçant le rouge nippon). Le récit est plutôt bien mené, les dialogues sonnent justes, et les personnages sont attachants. Les motivations des forces en présence (Celtes irlandais, Anglais et Normands) sont ici mieux définis et les trois camps s'affrontent sur presque toute la longueur de ce cinquième volume. Et comme ce fut le cas auparavant, le tome se termine par un cliffhanger surprenant. C'est aussi les légendes celtes qui veulent ça, mais le prochain épisode devrait conclure ce cycle.