Borodino, Russie, 1860. Le vieux tambour-major Vincent Bosse raconte sa participation à la campagne maudite des troupes de Napoléon vers Moscou en 1812. Ses troupes françaises sont entrées dans les rues abandonnées de Moscou. Une capture étonnamment facile d'un Moscou vide a été le résultat. Pourtant, cela ne ressemblait pas du tout à une victoire. La moitié des troupes avait déjà été perdue en cours de route, par épuisement ou désertion. Les soldats français ont rapidement pillé tout ce qui avait de la valeur et ont commencé la retraite vers Smolensk. Le retour s'est toutefois soldé par un désastre complet. En chemin, Bosse a été fait prisonnier de guerre par un chef cosaque partisan...

Le personnage principal, Vincent Bosse, est un personnage secondaire du célèbre classique russe "Guerre et paix" de l'auteur Léon Tolstoï. Bosse est le symbole de la bonté et de l'innocence au milieu de la folie de la guerre. Sa frimousse d'ange douce et pure souligne son bon caractère. Une véritable bouffée d'air frais dans le bassin de destruction. Cette apparence fait que Bosse est pris en confiance par beaucoup. Le créateur de bandes dessinées Simon Spruyt fait partie de ces auteurs dont nous achetons les livres à l'aveuglette. Chaque achat est à nouveau une surprise. Coup sur coup, Spruyt se réinvente. Après Junker (en 2014), Papa Zoglu (en 2017) et Bouvaert l'année dernière, il surprend à nouveau. Spruyt veut que son travail soit toujours passionnant et stimulant et applique des techniques différentes à chaque fois pour raconter une histoire et la mettre en images. Pour "De Tamboer van Borodino" (son titre original), il utilise un mélange de dessins stylisés à l'aquarelle, toujours sans cadre et souvent aussi sans texte. Encore une fois, en plein dans le mille. Mais attention : certaines scènes (décapitation/suspension) ne sont pas destinées aux lecteurs trop sensibles.