Une jeune femme est retrouvée nue et inconsciente au bord d'un marécage. Elle est emmenée à l'hôpital où il s'avère qu'elle est Samantha Andretti. Samantha a été kidnappée lorsqu'elle avait treize ans et nous sommes maintenant quinze ans plus tard. La femme est très confuse et amnésique. Le Dr Green, psychologue et profiler, est invité à travailler avec elle pour découvrir ce qui s'est passé. Elle se souvient avoir été retenue pendant tout ce temps dans un labyrinthe souterrain, où le kidnappeur lui faisait résoudre des énigmes et jouer à des jeux. Après toutes ces années, cependant, il y a un détective privé, Bruno Genko, qui entre en scène. Il a été engagé par les parents de Samantha pour retrouver leur fille. Les parents de Sam sont décédés depuis, mais le contrat est toujours valable aux yeux de Genko et en plus, il veut juste savoir ce qui s'est passé. En coopération avec Green et la police, il va lui aussi tenter de découvrir la vérité.

Donato Carrisi a écrit une histoire intrigante, qui rappelle deux autres films. Into the Labyrinth évoque tout d'abord l'atmosphère sombre de Sin City. Un vieux détective décrépit (Genko est en train de mourir d'un problème cardiaque), fantastiquement interprété par Toni Servillo, avec une prostituée comme protégée, qui rencontre toutes sortes de personnages grotesques dans sa quête. En outre, le film a quelque chose du "mindfuck" de Shutter Island. Cependant, les lignes nécessaires sont mélangées et tout n'est pas aussi clair. Des flashbacks soudains ou une sorte de présage ici et là. Ajoutez à cela des sauts fous dans le tournage : tantôt Carrisi fait accélérer l'image, tantôt il filme au ralenti. Donc, à un moment donné, cela devient désordonné et confus. C'est vraiment un film dans lequel il faut faire attention aux signaux et aux détails. Des signaux temporels contradictoires, comme l'ordinateur portable moderne de Genko et les ordinateurs et portables de la police, mais aussi un magnétophone à cassettes démodé sur lequel Green enregistre les conversations avec Samantha et un téléphone à cadran le long de son lit. Hallucinations ou souvenirs, qu'est-ce qui est réel et qu'est-ce qui ne l'est pas ? La disparition d'une policière combinée à la découverte de cette autre jeune femme, qui serait Samantha. Un enlèvement sadique de deux garçons dans le passé, qui a servi de base aux événements survenus il y a quinze ans et maintenant. Et, comme fil conducteur du film, la menace de l'homme au masque de lapin blanc, qui, en version maléfique, attire Alice dans le terrier du lapin. Les conversations entre Samantha (jouée par Valentina Bellè) et le docteur Green (un rôle de Dustin Hoffman) sont menées en anglais, tandis que le reste du film est en italien. La raison de cet état de fait n'apparaît clairement qu'à la toute fin, mais c'est un élément qui ressort et qui est gênant tout au long du film. Dustin Hoffman joue toujours bien, mais ce rôle est définitivement une escapade de vacances en Italie pour lui. Il n'a pas à faire grand-chose. Carrisi aurait aussi pu trouver un bon acteur italien, alors la partie anglaise n'aurait pas été nécessaire.