Interview Stéphane Duval.
12 octobre 2018. Gitans des Mers accueille la fin de son diptyque débutée en 2010. Au lieu de sortir le tome deux et de rééditer le premier, l'éditeur a choisi de réunir l'intégralité dans un seul volume de 140 pages. A l'occasion du salon Quai des Bulles, nous avons pu croiser son auteur.
BD-Expo : La suite de Gitans des Mers se sera fait attendre.
Duval : La seconde partie est entrée en phase de production en 2016, nous étions occupés sur divers projets Philippe et moi. Par rapport, à la première édition, nous en avons profité pour revoir certains dialogues, et surtout les couleurs qui étaient ultra saturés. La finalisation de Gitans des Mers a nécessité un gros travail de documentation, surtout les costumes et les bateaux, particulièrement diffficile. J'ai visité de nombreux châteaux pour en réaliser des croquis, puis le musée de la Compagnie des Indes. Tout doit être au service de la narration.
Comment avez-vous travaillez avec le scénariste ?
Eh bien, j'ai parfois proposé plusieurs possibilités à Philippe Bonifay, il a fallu s'adapter. On a deux points de vues diffétrents, chacun veut faire passer son avis, mais tout doit être cohérent au final. Pour en revenir aux couleurs, je les ai revu moi même avec deux coloristes, l'ancienne coloriste n'était pas disponible pour la deuxieme partie. Philippe (le scénariste) est parti loin pour la BD, jusqu'en Guyane. Un projet unitaire est évidemment plus simple à gérer, surtout qu'il est contemporain.
C'est ce que vous imaginez pour la suite.
Oui j'aimerai développer un projet de science fiction à la Jules Verne, de l'anticipation, où je ferai les textes et les dessins. Avec une narrration plus classique, en rough, des dessins par croquis. Le fait de travailler tout seul c'est plus facile.
Vous avez eu des difficultés avec Gitans des Mers ?
Pour la première partie, j'ai été jusqu'à modifier des pages chez l'éditeur, j'ai besoin d'une trame précise. On a rajouté le page 28 où la chapelle fait le trait d'union entre les personnages et les différents milieux. Je suis attentif à l'épaisseur des tissus, je n'oublie pas le poids des armes, il y avait quelques petits éléments à régler pour la suite. Quand j'ai commencé Jean Corentin Carré, je n'avais jamais tenu une arme, j'ai obtenu mon statut d'objecteur de conscience pour ne pas faire le service militaire.
Une longue tournée est-elle prévue ?
Chartres, quelques librairies dans l'Ouest, Angers, Vannes.
Merci Stéphane !