Inspiré par un comics.

Si vous êtes un amateur de bandes dessinées américaines, alors vous connaissez probablement Battle Chasers, une série créée par Joe Madureira en 1998, qui nous laisse avec un cliffhanger fou après son neuvième volume. Aujourd'hui, l'auteur américain de bandes dessinées suit une autre voie, celle d'un concepteur de jeux vidéo, et après avoir fondé Vigil Games et lancé la franchise Darksiders, il revient avec son studio nouvellement fondé appelé Airship Syndicate et nous donne Battle Chasers: Nightwar. Commençons par la chose la plus importante, si vous espérez que Battle Chasers: Nightwar apporte une conclusion au cliffhanger, vous serez probablement déçu. Le jeu s'adresse à un public plus vaste que celui du comics et raconte l'histoire de Gully, alors qu'elle est à la recherche de son père disparu. Elle trouve également équipée d'une paire de gants mystiques qui lui confèrent une force incontournable. À ses côtés se trouvent la formidable Garrison, l'imposant golem Calibretto, Knolan le mage et enfin la voleuse trompeuse Red Monika. Après avoir été attaqué par des bandits perdus sur Crescent Isle, ce groupe d'inadaptés découvrira que cet endroit déborde de Mana mais est également visé par une menace mortelle.

Battle Chasers: Nightwar est divisé en trois segments distincts, deux d'entre eux étant dédiés à la mécanique d'exploration. La première partie consiste à examiner la carte de l'archipel et à réformer votre équipe dispersée depuis l'attaque de bandits. D'autres interactions, avec le butin, les PNJ et les zones de découverte sont possibles, et bien sûr, les donjons ne manquent pas, générés aléatoirement en fonction de votre niveau. Finalement, vous retournerez dans le village central de Malhameau - la plaque tournante principale du jeu - pour améliorer un peu votre équipement, et éventuellement revenir à la charge pour obtenir de meilleures récompenses. Une fois que vous entrez dans l'un de ces lieux hostiles tels que les donjons, le changement de gameplay modifie les mécanismes pour passer à une vue isométrique qui ressemble à un dungeon crawler (très semblable à Diablo par exemple). Vous vous y aventurerez en faisant attention aux pièges, en résolvant des énigmes, en rassemblant des histoires amusantes, ainsi que des coffres à butin qui vous aideront à devenir plus fort ou à remplir votre sac d'or. Bientôt, le jeu se construira de façon à ce que vous puissiez utiliser chacun des talents dédiés des six protagonistes, que ce soit pour vous aider à trouver des passages secrets, à recouvrer des points de santé, à devenir plus furtifs ou à assommer vos ennemis avant les phases de combat.

Une ossature classique.

Sur le front du combat, Battle Chasers: Nightwar utilise un système tour par tour, avec un certain nombre de paramètres assez importants à prendre en compte. Le jeu de combat est hautement stratégique, repose sur des tactiques et de la planification en fonction de la barre d’initiative qui se trouve à gauche de votre écran. Les attaques simples seront immédiates mais pas toujours efficaces, et vous devrez vous appuyer sur des compétences plus avancées qui nécessitent plus de temps pour vous préparer ou même vous exposer à un danger. Cela est particulièrement vrai lorsque vous ne connaissez pas l'ennemi face à vous et qu'il est essentiel d'étudier tout votre arsenal, mais également d'apprendre toutes sortes d'améliorations et d'affaiblissements dans le jeu, tels qu'étourdir, brûler, empoisonner, etc. Abattre des boucliers, infliger du poison à l'ennemi, guérir, etc. Tout a un coût en Mana bleu, et bien que ce "tank" puisse se tarir, il y a une mécanique amusante faite sur ce front. Les actions de base augmenteront généralement une petite jauge de Mana rouge pouvant servir de réserve et donneront également des avantages pour certaines actions. Par exemple, Calibretto peut obtenir un petit bonus de soin en utilisant la Mana rouge, tandis que Knolan est endommagé en l'utilisant. C'est toute cette dualité d'utilisation du Mana qui fait la différence entre Battle Chasers: Nightwar et les autres RPG. L'un des soucis de la plupart des RPG est le système de progression global ... et Battle Chasers n'y échappe pas. Bien que vous ne puissiez affronter que trois personnages à la fois, aucune distribution d'expérience n'a été faite pour ceux qui sont inactifs, ce qui peut rendre difficile l'obtention de tous les six au même niveau. De plus, avec la façon dont l'expérience a été attribuée avec parcimonie et que la plupart des donjons ont généralement deux ou trois niveaux de plus que votre personnage actuel, vous finirez par devoir faire beaucoup de grind. Néanmoins, cela renforce évidemment la durée de vie, sans compter les nombreuses distractions qui se cachent en plus des quêtes principales, telles que les quêtes annexes et l'arène.

En ce qui concerne la version PS4, la qualité globale n'a pas vraiment changé par rapport aux autres plates-formes, malgré l'absence criante d'un vrai mode 4K sur PS4 Pro (juste de l'upscale). Construite sur le moteur Unity Engine, la récente mise à jour semble avoir aidé à libérer le jeu, mais il y a toujours un taux de rafraîchissement irrégulier dans la majorité des phases de jeu, sauf pour les parties de combat. Selon le donjon, et le nombre d'objets rendus ou d'animations, vous aurez l'impression que le jeu se déplace au ralenti ou qu'il n'y a que des mouvements lourds, mais ce n'est que le framerate poussif. Néanmoins, Battle Chasers: Nightwar est amusant à jouer, même sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play. L'écueil des temps de chargement gagnerait pourtant à être réduit : les écrans d'attentes peuvent varier entre 30 et 60 secondes, et il en est de même sur Xbox One X, même après des mois de mises à jour et de correctifs.