Insomnia est une série en deux tomes (publiés en 2011 aux éditions ASCII Media Works), et ce deuxième volume comporte également dix histoires différentes, agrémenté de petites anecdotes de l'auteur. Dans La chevelure, un jeune homme achète un livre d'occasion sur des histoires effrayantes, et lors de la lecture, il trouve de plus en plus de cheveux dedans. Dans le placard, une adolescente se plaint de son petit ami fan d'horreur et qui la néglige, alors que Celle qui attendait, nous permet de suivre l'histoire d'une jolie fille fantôme qui attend à sa fenêtre. Dans Les enfants des ténèbres, un couple se promène dans un lieu hanté après la disparition de nombreux enfants, Le sanctuaire nous envoie quant à lui dans une sphère plus classique de l'horreur, alors que Les restes met un homme, parti soulagé sa vessie (après une soirée trop arrosée), face à une curieuse rencontre. Je t'avais dis fait suite à un récit du précédent tome, et tente de donner un fil rouge aux deux recueils, Le signe nous présente une fille qui peut voir des événements surnaturels et qui demande à une amie de l'accompagner en bas des escaliers de son lycée où s'est réfugié un petit être. Petit monstre s'intéresse à une jeune fille faisant des cauchemars dans lesquels une fillette menace de la tuer, enfin, dans La femme, un lycéen témoin d'un accident prend une photo des lieux du drame où il aperçoit une étrange jeune femme qui va s'attacher à lui d'une étonnante façon.

Le dessin s'avère assez classique, avec des scènes très intenses et quelques moments sanglants. Contrairement aux films hollywoodiens, les histoires finissent mal en général, et les héros en seront pour leurs frais. Plus drôle qu'effrayant, Insomnia est une sorte d'hommage aux classiques de l'horreur et la réalisation s'avère très réussie, avec des personnages expressifs et une grande fluidité de l'action. L'ensemble est davantage soutenue que dans Hurlements, le précédent ouvrage de l'auteur chez Black Box, même si on aurait aimé que certains récits gagnent en développement.