Scénario : Marc Bourgne
Dessin : Laurent Libessart
d'après l'oeuvre de Jacques Martin
Nous sommes en 58 avant J.-C. Alix, un Gaulois, a dix ans lorsque les Helvètes menacent d'envahir la Gaule. Les cinq légions de Jules César veulent empêcher cela et passer à la contre-attaque. Cependant, le père d'Alix, Astorix (chef de clan des Eburons), craint qu'une fois l'armée romaine arrivée en Gaule, il ne reparte pas. Astorix pense que César profitera de cette occasion pour annexer la Gaule une fois pour toutes. Alderic, le bras droit d'Astorix, est trop heureux de prendre sa place. Entre-temps, Alix s'est également lié d'amitié avec la belle Flavia, fille du légat romain Graccus. Alderic répand la rumeur qu'Astorix veut rejoindre les Helvetii. Et c'est ainsi que les choses commencent. Ce n'est que lorsque Alix apprend que ses parents et sa sœur ont effectivement été arrêtés qu'il cesse de vivre chez son oncle et veut aller à Bibracte. Son cousin Vanic et quelques amis voyagent avec lui. En chemin, ils rencontrent une bataille entre les armées romaines menées par Jules César et les Helvètes, le peuple de la Suisse. Ils voient de leurs propres yeux l'efficacité avec laquelle les Romains combattent et conquièrent. Après la bataille, Graccus décide de tuer Astorix, mais les amis d'Astorix persuadent César d'interdire à Graccus de commettre ce meurtre. C'est ce qui arrive, et Astorix, sa femme et sa fille sont vendus comme esclaves. Alix veut les libérer, mais est-ce sage ?
Cela fait deux ans que l'on attend un nouvel album de ce spinoff. La première partie de cette série était perfectible, cette fois l'amélioration est notable. Le dessin de Libessart (connu par certains albums de la série sf Moréa) reste simple. Il s'agit probablement d'une stratégie marketing visant à introduire de nouveaux et jeunes lecteurs dans l'univers de l'épopée classique de la saga Alix, mais dans un style de dessin manga flashy. La coloration numérique stérile donne également à l'ensemble un aspect plus actuel. Le grand dessin qui s'étale sur les pages 26 et 27 montre que des progrès sont réalisés. L'artiste Libessart montre ici une impressionnante vue de dessus des troupes romaines prêtes à affronter les forces des Helvètes. La page 31, quasi sans texte, a également attiré notre attention avec son découpage montrant l'horreur de la bataille. Parfois, il faut donner une seconde chance à une nouvelle série. Dans le dossier historique de six pages à l'arrière, le scénariste Marc Bourgne se concentre sur la hiérarchie au sein des légions romaines. Il compare également les différences d'armes et de tenues des soldats lorsque le créateur original, Jacques Martin, a commencé la série et la façon dont Libessart les a représentés aujourd'hui. Lorsque Jacques Martin crée le personnage d'Alix en 1948, il y a beaucoup moins de sources disponibles pour fonder une bande dessinée réaliste. Entre-temps, des recherches plus approfondies ont permis de mettre en lumière de nombreux autres détails. Il était donc temps de faire une mise à jour dans ce domaine. Tout cela est présenté de manière agréable et claire. Veillez donc à prendre le temps de lire le dossier également. Le jeu en vaut la chandelle.
VERDICT
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La jeunesse d'Alix est une belle tentative d'ouvrir l'histoire ancienne à un public vraiment jeune, disons des enfants d'une dizaine d'années. Il est inévitable que des concessions soient faites de temps à autre en introduisant quelques anachronismes. À cet égard, cette deuxième partie est plus agréable que la première. Sinon, il s'agit d'une série amusante pour les enfants.