Par Ola Woldanska-Plocinska.
Chaque jour, des millions d’objets sont produits à travers le monde. Et, chaque jour, des millions d’autres sont jetés à la poubelle, dans des décharges, dans les mers ou même dans l’espace ! Si rien ne change, les humains finiront ensevelis sous des montagnes d’ordures… Avec ce livre, tu découvriras tout ce qu’il faut savoir sur les déchets pour pouvoir agir à ton échelle : tri sélectif, achats en vrac, compostage et recyclage… jusqu’au mode de vie « zéro déchet » ! La planète Terre a besoin de toi, de nous tous : retroussons-nous les manches pour la préserver, car il n’y a pas de « planète B ».
Il est difficile de passer à côté de ce très grand livre. Il a une taille assez imposante avec des couleurs chaleureuses qui piquent notre curiosité. Impossible de passer à côté sans tourner des pages. Les illustrations sont simples et assez parlantes. On veut aller plus loin. En plus, c’est très adapté aux enfants avec un jolie dessin avec des teintes rassurantes et un petit texte efficace allant à l’essentiel. Les quelques termes un peu technique utilisés se retrouvent expliqués à la fin. Ola Woldanska-Plocinska mélange des connaissances et des remarques sur une démarche écologique. Penser le déchet s’inscrit dans une démarche temporelle, historique et expérimentale. L’auteure cite des exemples du passé pour dire qu’avant on savait faire par conséquent aujourd’hui aussi. Mais le discours n’est-il pas trop simpliste ? Certes on apprend que les contenants en argile avaient différentes fonctions ainsi que des formes : le lécyhte pour l’huile d’olive, l’amphore pour la conservation des liquides ou l’hydrie pour l’eau. Certes c’est pratique pour le commerce. Pour la plupart, ils étaient jetés car c’était facile à reproduire et cela évitait de s’encombrer de frais de retour. Ils n’étaient pas inclus dans un circuit vertueux la plupart du temps. On trouve aussi des approximations. Elle évoque qu’un bambou peut pousser de 4 cm en une heure. Toutefois on ne sait pas où géographiquement, dans quel contexte, quel variété. De même, quand elle parle du confiseur Nicolas Appert qui invente la conserve ou l’Anglais Peter Durand qui invente la boîte de conserve, on n’a pas de date, de contexte, d’informations sur le lancement du produit, la réception du public… En imprécision, est abordé le tri sélectif avec l’explication sur la couleur des poubelles. Alors que cela dépend des politiques territoriales et des financements possibles. Ce qui manque repose sur des sources qui ne sont jamais avancées. Où aller quand on a fini de tourner les pages ? Néanmoins, on apprend des petites choses comme l’ideonella sakaiensis, bactérie qui mange le matériau synthétique dont le PET et ténébrion meunier, un coléoptère qui mange du polystyrène expansé. On aurait bien aimé voir leur tête en vraie, leur dimension, où est-ce qu’ils vivent, est-ce que des entreprises font de la R&D sur eux? L’ouvrage se conclut sur le fait que chacun doit s’impliquer pour limiter les déchets comme de nettoyer les plages. Ce message n’est-il pas soumis à controverse ? Faut-il toujours nettoyer derrière les gens avec de mauvaises pratiques ? N’est-ce pas une façon de légitimer leur mépris de la nature et de leurs concitoyens ? Comment les convaincre de faire autrement ? Est-ce possible ? Les jeunes lecteurs se poseront-ils autant de questions ? C’est fort peu probable.
VERDICT
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Une petite mise en bouche à destination des enfants pour les faire réfléchir et devenir de meilleur citoyen.