![]() Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 08 Octobre 2025 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 d'après le roman de Jean Teulé Le serpent qui danse, marque la conclusion de cette fresque biographique et poétique. Ce troisième tome couvre la période la plus sombre et la plus difficile de la vie du poète, une période marquée par le scandale, la misère et la maladie. L'album s'ouvre sur les conséquences dramatiques de la parution des Fleurs du Mal. L'œuvre est jugée pour outrage à la morale publique, un scandale sans précédent. Baudelaire et ses éditeurs sont condamnés à de lourdes amendes (une catastrophe pour lui qui est ruiné) et doivent faire face à la mutilation de l'ouvrage. Le moment le plus poignant est la nécessité de retirer six poèmes du recueil. La BD illustre la violence de cet acte qui consiste à arracher les pages des exemplaires existants, symbolisant la censure et la mutilation de l'œuvre du poète. En parallèle, si la presse l'étrille, le soutien de pairs (comme Victor Hugo) et l'adulation des jeunes poètes (qui voient en lui un maître) montrent que son génie est déjà reconnu par l'avant-garde. La situation personnelle du poète se dégrade encore. Sa muse et maîtresse, Jeanne Duval, dont le poème érotique Le Serpent qui danse est tiré (et donne son titre à l'album), est elle-même gravement malade (progression de la syphilis, conduisant à la paralysie). Totalement fauché, Baudelaire est contraint de chercher des moyens de subsistance. Il accepte une proposition de conférences à Bruxelles. Cette partie du récit est l'un des passages les plus tristes de sa biographie. La Belgique, qu'il espérait être un refuge, devient un lieu d'amertume et de déception. Ses conférences sont un échec. C'est d'ailleurs durant son exil en Belgique, en 1867, que Charles fait une mauvaise chute en sortant d'une église, prononçant le juron "Crénom !", qui sera son dernier mot intelligible. Le tome se dirige vers la fin de la vie du poète, une fin marquée par la solitude et la maladie. VERDICT-Crénom, Baudelaire ! T.3 est une conclusion dramatique et magnifique à un triptyque réussi. Il ne se contente pas de relater des faits, il rend la poésie visible et rend l'homme palpable. |