Scénario : Jérôme Hamon
Dessin : David Tako
Le temps presse : les Shoggoths ont activé la quatrième pierre des Anciens. S’ils parviennent également à activer le cinquième, l’humanité sera terminée. Naïa veut à tout prix empêcher cet avenir, car elle ne veut voir personne souffrir comme son frère Noah. Elle veut sauver ce qui peut encore l’être, mais tout le monde ne pense pas la même chose : parce qu’être humain est déjà un péché, non ? Beth, de son côté, est prête à payer le prix fort pour sa rédemption... même si cela signifie sacrifier de vieux amis.
Nos jeunes canadiens dont les ennuyeuses classes vertes ont tourné au cauchemar digne des pires films d’horreur ont décidé de faire face à l’immonde projet qui vise à la destruction de l’humanité et au retour du règne des grands anciens. Mais leur élan de courage n’est pas lié à la seule perpective de sauvegarder l’intégrité de notre race. Il s’agit essentiellement de l’expression de leur instinct de survie et surtout de la farouche volonté de sauver un de leurs amis tombé sous l’emprise du mal. La plus déterminée est bien entendu Naïa, puisque c’est son propre frère Noah qui est bien malgré lui devenu la tête de pont de la nuée de Shoggoths chargés de préparer le retour de leurs maîtres. Après avoir élucidé les grandes lignes du plan fomenté par les adeptes de Nyarlathotep, et aidée par d’inquiétantes visions prémonitoires, Naïa entreprend avec sa bande de survivants Sato, Beth, Linda et Lucas de barrer la route aux démons qui chuchotent dans d’insondables ténèbres. L’objectif est simple: localiser et neutraliser la dernière stèle maléfique que les Shoggoths cherchent à activer afin d’ouvrir les portes de la terre aux grands anciens. Naïa espérant que ce faisant ils trouveront également un moyen de sauver Noah… Avec cette série les amateurs de l’univers obscure de Lovecraft apprécieront que Hamon et Tako l’ai revisité en le modernisant tout en conservant intact l’esprit du ‘maitre’. nLe dessin, avec sa légère patine graphique ‘manga’, améliore encore la dynamique déjà très moderne du récit qui distille avec subtilité les divers références au célèbre mythe de Cthulhu, ce qui suscite l’intérêt et amènera certainement de nombreux lecteurs à s’intéresser à l’œuvre originale.
VERDICT
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Un opus de Green Class qui, même s'il paraît être le final de la saga, laisse la porte ouverte à une suite qu’on appelle de nos vœux. N’est pas mort ce qui à jamais dort.