Ceux qui n'existaient plus tome 2 : Voir Thèbes et mourir_
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 11 Septembre 2024
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario : Philippe Pelaez
Dessin : Olivier Mangin

Durant le projet Anastasis, un groupe de personnes, 10 hommes et 10 femmes, ont été amenés dans une clinique médicale dirigée par le gouvernement. Ils ont toutes et tous vécues un moment tragique et traumatisant dans leur existence. Une mère qui perd mari et enfants lorsqu'un tueur se rend chez elle pour les tuer. Une autre qui est la seule rescapée d'une tuerie de masse dans un établissement scolaire. Un militaire qui a vu de nombreux civils & enfants mourir sous les balles etc etc. Ces gens ne dorment plus et sont hantés par ces moments passés. La promesse de cette clinique ? Leur faire oublier ces moments traumatisants. Seulement voilà, les soins ne se passent pas comme prévu et certains se demandent vraiment ce qui se passe dans cette clinique. Et si tous ces traumatismes étaient inventés ? Et si, au final, aucune de ces 20 personnes n'existait vraiment ? Après avoir été le cobaye de l'expérience neurobiologique menée par le gouvernement russe, l'ex-scientifique Natacha est à présent institutrice dans une petite ville reculée de Russie sous une fausse identité. Un jour, l'agent Sasha Droski vient la chercher car la CIA a besoin d'aide pour résoudre une série de meurtres aux États-Unis. Faut-il y voir un rapport, mais le président russe vient d’atterrir sur le sol américain pour la première fois depuis la résolution du conflit ukrainien ...

Pour ce deuxième (second ?) tome, Philippe Pelaez est passé en mode chiffrement et énigmes en tout genre. Tous les mystères servent de faux-semblants avant de multiples retournements. Bref, il brouille l’écoute. L'intrigue évolue dans le thriller , avec un tueur en série qui laisse des énigmes tordues et une Russe (l’héroïne du précédent volume), seule personne capable (a priori) de les décrypter, parmi une bande de cryptanalystes totalement aux fraises, devant tant de devinettes complexes. Le suspense policier prend alors une tournure politique, puisque Philippe Pelaez , toujours aussi taquin, s’amuse à affubler le président russe en exercice d'une homonymie avec un théoricien notoire du terrorisme, Netchaïev . Ce nom avait aussi été utilisé dans un film de Jacques Deray , Netchaïev est de retour (1991), qui traite (frontalement) d’un sujet connexe à cet album. Le lecteur n’ayant pas revu ce film depuis sa sortie, pressent qu’il a dû mal vieillir. Quant au président américain de cette histoire, dénommé Wilson , il n’est pas non plus sans rappeler son illustre homonyme fondateur de la Société des Nations (SDN) précurseur de l’ONU, qui a — aussi, il ne faut surtout pas l’oublier — été l’initiateur de l’interventionnisme de son pays dans les affaires internationales. Le mélange de deux "personnalités" aussi marquées n’est pas sans provoquer quelques étincelles sur le cours du récit...  Le dessin d’Olivier Mangini est d'une efficacité redoutable ! Pourtant, ce n'est pas des dessins qui sortent complètement de l'ordinaire. Mais que ce soit le côté expressif des visages, les proportions, les couleurs, le trait plutôt fin et le détail apporté aux différentes scènes, les nombreuses planches nous embarquent avec réussite dans ce polar / science fiction.

VERDICT

-

Une série B de bonne facture pour les amateurs de bons gros complots tordus. La justesse des dialogues rend la narration excellente et malgré la multitude de personnages, on ne s'y perd jamais.

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