Crueler than Dead est un manga en deux tomes, publié de manière totalement indépendante au Japon. Maki Akagi reprend ses esprits dans un laboratoire totalement saccagé. Elle ignore ce qu'elle fait là et depuis combien de temps elle est demeurée inconsciente. Peu de temps après, elle découvre Shota, un jeune garçon, lui aussi tenu à l'abri du monde extérieur. L'irruption d'un militaire va nous permettre de découvrir l'horreur. Le monde a été infecté par un virus transformant les humains en zombies, les Oz. Maki et Shota étaient eux même des zombies, mais un prototype de vaccin développé par le centre pharmaceutique de Gunma leur a permis de retrouver toutes leurs facultés, tout en conservant leur force de mort-vivant. Avant de rendre son dernier soupir, le militaire leur ordonne de se rendre au Tokyo Dôme, un lien connu pour être le dernier foyer de regroupement des humains, et de trouver quelqu'un pour déployer le vaccin. Après avoir échappé à l'obscure communauté de paradize, Maki et Shota réussissent à gagner leur destination. La jeune femme a sur elle les dernières doses du vaccin qui peut encore sauver l'humanité. Mais le Dôme n'est clairement pas ce qu'elle espérait : Dirigé par le colonel Shimamoto, cet "havre de paix" est le summum des inégalités. D'un côté les nantis vivent dans l'opulence, de l'autre le reste de la population tente de survivre dans des conditions éprouvantes. Miura et Shota se retrouvent de ce côté là de la barrière ...

Encore une série de zombies ? Oui mais celle-ci est plus traditionnelle et le rythme s'avère sans temps mort. Les personnages doivent avancer dans leur quête, quoiqu'il leur en coûte. Dans ce tome deux, Maki et Shota arrivent à destination mais même avec le vaccin, une partie de l'humanité semble pourrie jusqu'à la moelle. La narration se montre d'une grande fluidité et le scénario plus élaboré qu'on aurait pu l'appréhender de prime abord. Le fait que la série ne comporte que deux tomes a certainement joué un rôle non négligeable dans ce choix, même si le comportement de certains personnages évolue un peu trop brusquement. L'aspect graphique est également très réussi, avec des zombies répugnants au possible, des décors particulièrement détaillés, et un character design élégant renforcé par l'édition française qui affiche un format plus grand que la normale.