1938. Henrich fait la connaissance du Professeur Viktor Bleiberg, un scientifique qui prétend pouvoir modifier la nature même du corps pour recréer la race aryenne pure décrite dans les anciens récits, les hyperboréens. A la demande des nazis, le scientifique obtient le budget nécessaire pour mener à bien ses recherches au sein du centre d'expérimentation construit dans les sous-sols de l'hôpital du camp de Stutthof, à proximité de Dantzig. Dans un premier temps, aucun des sujets - des prisonniers - n'a survécu au processus de mutation, mais quelques années plus tard, l'équipe médicale finit par stabiliser les effets biologiques des radiations et de la chimie. Un des sujets a survécu, le 302, le premier prototype fonctionnel de l'Übermensh (surhomme). D'un enfant juive chétif, Bleiberg avait fait un être blond et solide. Invité à célébrer l'événement, Heinrich échappe de justesse à un attentat en Pologne, et relate à présent cet évènement à Hitler (nous sommes alors en janvier 1943). De nos jours, l'ancien trader Jeremy Novacek se remet doucement des révélations sur le passé de son père qui était agent secret. Toujours accompagné d'Eytan, agent du Mossad, et de Jacqueline Walls, agent de la CIA, il fait route vers la Suisse où la mystérieuse clé remise par sa mère pourrait ouvrir un coffre contenant des documents laissés par son père, qu'il n'a pas vu depuis 25 ans et qui est mort récemment.

Le Project Bleiberg est l'adaptation du roman de David Khara qui fut un succès en librairie. Une mystérieuse organisation, alliée aux nazis, veut mettre en place un nouvel ordre mondial, et développe un projet de surhomme. Le scénario se met peu à peu en place grâce aux flashbacks historiques, nous replongeant dans l'Allemagne des années 1920. Le professeur Bleiberg, un scientifique qui partage les idées de Mengele, a semble t-il réussi son projet mais la situation lui a échappé. Le récit alterne entre le thriller et le récit fantastique. Niveau décor, nous avons le bonheur d'être transporté d'une époque à une autre, de la Belgique à la Suisse, en passant par l'Allemagne d'autrefois. On avance donc sans trop savoir où cette histoire nous mènera, mais sans jamais s'ennuyer. Le dessin de Peynet est à l'unisson, avec un trait fin et élégant.