Quand on s’immerge dans le Paris dans années 20/30, on rencontre des artistes hors du commun. Un va attirer plus notre curiosité par son extravagance. L’imaginaire de Salvador Dali est des plus surprenant. Direction Paris en novembre 1929. Pablo Picasso discute avec son ami Paul Eluard. Il est farouchement énervé contre Dali. Il n’aime pas sa technique, sa façon de parler et sa façon d’être. Pourtant le poète devrait être plus contrarié car ce dernier couche avec sa femme. Mais c’est une chose normal pour lui. Les aventures extra-conjugales pimentent leur relation. La charmante jeune femme fait la rencontre d’un chat, Méphisto qui l’emmène sur le passé de Salvador Dali. Le jeune garçon est un vrai original et ce n’est pas au goût de la famille. « Félipa… J’ai bien peur que notre fils soit déficient. » Son grain de folie lui permet d’accéder à une école d’art financé par les parents. Il rencontre Luis Bunuel, Frederico Garcia Lorca, Pepin Bello… Les premiers amis d’une longue lignée de créatifs fou et audacieux. A leur manière, ils ont contribué à laisser libre cours à ses névroses dévorantes et à son ambition sans limite.

Après »Isadora » et »Pablo », c’est un vrai ravissement de retrouver la plume de Julie Birmant et le crayon virtuose de Clément Oubrerie. Le brillant et ingénieux duo continue de nous faire découvrir avec passion le monde de l’Art. Impossible de ne pas tomber sous le charme quand on a déjà gouté à cette dose de fantaisie, on en veut encore. D’autant plus que l’on voit le travail et la démarche créative aussi bien d’un artiste que de mouvements. On s’émerveille de « La révolution surréaliste » avec Aragon, Eluard, Queneau, Man Ray, Miro,Prévert… Ce qui est important est l’émergence du Dali encore un peu timide, nébuleux voyant bien des choses mystérieuse. On voit poindre doucement le début de l’histoire d’amour avec Gala, la muse. Tout est tisé avec beaucoup d’habileté, de délicatesse et d’humour. Nous sommes captivés de la première à la dernière page. A telle point qu’à la dernière case, nous avons qu’une seule et unique volonté : lire la suite.