Jacques Lantier est employé sur une ligne ferroviaire. Passionné par son travail et notamment sa locomotive qu'il aime comme une femme, il s'y consacre totalement afin de lutter contre les pulsions meurtrières qui l'agitent depuis toujours. Témoin d'un homicide dont il pense reconnaître le coupable, cet évènement va boulverser sa vie jusqu'à le pousser lui-même à commettre l'impardonnable ...

La Bête Humaine (1890) est l'un des romans les plus lus de l'écrivain Émile Zola. Comme il s'inscrit dans le naturalisme, nous obtenons une représentation fidèle de la vie, une histoire pas trop farfelue avec des protagonistes sans caractéristiques surhumaines. La vie telle qu'elle est avec les cheminots dans la seconde moitié du XIXe siècle. Nous suivons les expériences de quatre personnages principaux, si nous n'incluons pas les trains. Le sous-chef Rombaud assassine Grandmorin avec l'aide de sa femme Séverine, la directrice dont l'honneur (et bien d'autres) a été entaché. Ils essaient de rester à l'écart de l'emprise de la justice, ce qui réussit initialement. Rombaud commence alors à se perdre dans le jeu et ne s'intéresse plus à Séverine qui tente alors de retrouver sa chance avec le machiniste Jacques Lantier. Flore, nièce et amoureuse de Jacques, tente d'inverser la tendance de façon assez drastique. Aurons-nous une fin heureuse ? Non. La mort fera paître la plupart d'entre eux assez violemment. La vie n'est pas drôle.

Le scénariste Dobbs, que nous connaissons par d'autres adaptations de bandes dessinées d'histoires connues (The Alamo, les classiques de H.G. Wells The Invisible Man, The War of the Worlds, The Time Machine,...) a une tâche qui ne doit pas être sous-estimée. Disons que nous avons eu envie de lire le roman original. Le style de dessin de Germano Giorgini n'est pas de nature à nous enthousiasmer. Nerveux, style sommaire, choix étrange des scènes de détails, mais certainement les scènes d'action (avec les trains entre autres) auraient vraiment pu être bien meilleures. Dans l'ensemble, nous sommes heureux d'avoir appris à mieux connaître un roman de Zola.