Résumé :Maximus est dé-goû-té : pour ses dix-sept ans, il rêvait d’aller au plus grand festival de métal d’Europe, le HELLFESTNOZ. Or le voilà à bord du camping-car familial, entouré de sa mère et de ses petits frères, direction la Haute-Savoie pour un festival... de punks à chiens. Déjà au bout de sa vie, privé de métal et de réseau, Maximus est loin d’imaginer qu’une horde de marmottes assoiffées de sang s’apprête à déferler sur les festivaliers insouciants ! Il est le premier à remarquer la tronche moisie et le regard maléfique de ces maudits rongeurs, qui ont le culot de le menacer d'un geste éloquent de la griffe. Et il se pourrait bien qu'il soit le dernier rempart face au carnage qui se prépare...

Le traitement de la figure zombie s'est popularisé en deux décennies avec une ampleur plus grande encore qu'une infection au niveau mondial. Il faut dire que le monstre peut se varier dans diverses formes narratives, créant en cela une créature protéiforme qui a su s'emparer avec vigueur de la pop culture. « Des zombies dans la prairie » s'inscrit de son côté dans un aspect plus jeune adulte malgré certains aspects par son traitement délirant allant dans la comédie totale. En ce sens, le roman de Chrysostome Gourio risque de déplaire à des lecteurs plus adultes par sa forme déjantée et son approche narrative, notamment les descriptions de dialogues. Pourtant, il y a de quoi s'amuser quand on met de côté des attentes plus poussées et qu'on admet la nature grand public de l'ouvrage. Les digressions par d'autres personnages fonctionnent assez bien tandis que la place du narrateur capte une énergie adolescente efficace à défaut de transcender un récit allant dans du n'importe quoi assez plaisant et clairement inscrit dans un amour de la pop culture. Donc, sans révolutionner quoi que ce soit, ces « Zombies dans la prairie » devraient divertir un public de jeunes adolescents (disons à partir de 13 ans quand même) avec un récit assez drôle et rythmé pour amuser.