Un extraterrestre ayant pris l'apparence d'une mystérieuse femme à la grande beauté rôde sur les routes d'Écosse, et part ainsi en quête de proies humains sensibles à son sex-appel. L'alien montre toutefois rapidement une préférence pour les hommes vivant seuls et n'ayant nulle part où aller. Les victimes sont entraînées dans une pièce noire immaculée et infinie où elles s'enfoncent lorsqu'elles se dénudent. Un motard a remarqué que quelque chose se trame dans cette camionnette, et demeure constamment sur les traces de l'envahisseur. Ce dernier semble d'ailleurs rencontrer quelques doutes lorsqu'elle croise la route d'un jeune homme défiguré, qu'elle prend en pitié et qu'elle libère. Prenant soudainement conscience de son corps, la femme abandonne sa mission et s'enfuit.

Passé le temps d’adaptation aux conventions de ce film hors norme, on se trouve face à une fable à la fois poétique et métaphysique, d'une beauté aussi tranquille que fascinante. Un postulat qui ne vaut qui si vous appréciez les films à ambiance. Dans le cas contraire, le silence, le vide et l'absence de rythme ouvre une porte béante à un désert cinématographique apathique, interminable, absurde et déplaisant. Néanmoins, l'humanité qui finit par se dégager du personnage est juste troublante. Les scènes hyper réalistes se mêlent aux scènes fantastiques avec une évidence rare pour donner à l’ensemble une profonde mélancolie doublée d’un questionnement inattendu sur la nature humaine.