Retour au front.

L'intrigue de Dragon Age Inquisition débute peu de temps après le dénouement de Dragon Age II. La destruction de la Chantrie de Kirkwall a provoqué de nombreux changements, et les mages ont décidé de se séparer de la Chantrie (les Templiers également).  Alors que toute tentative de conciliation semble impossible, le monde vaste et grandiose de Thédas a tout à coup déchire par une mystérieuse brèche dans le ciel, conduisant vers l'Immatériel. Vous incarnez l'Inquisiteur (ou l'Inquisitrice), seul survivant de l'explosion, et devrez mener un groupe de héros légendaires à la découverte de la vérité sur ce chaos imminent. Au commencement de l'aventure, vous aurez une nouvelle fois à créer votre avatar en choisissant son sexe, sa race (humain, nain, qunari ou elfe), sa classe (guerrier, voleur ou mage), et son origine. S'en suivra alors un prologue destiné à expliquer qui est votre personnage (plusieurs scénarios ont été intégrés) avant que l'histoire ne débute vraiment et ne devienne la même pour tout le monde. Le scénario nous est racontée sous la forme de nombreuses cinématiques, et évolue dans un univers moyenâgeux classique mais relativement efficace. 

Le grand changement apporté par cet épisode vient du fait que l'aventure évolue désormais dans un monde ouvert où vous pourrez aller et venir à la recherche de quêtes. C'est pourtant dès que vous aurez accès à la table de commandement que l'on se sentira vraiment libre.  En effet, vous pourrez dépenser vos points dans des bonus, et envoyer vos agents accomplir certaines missions pour vous. Le titre procure une certaine immersion et intègre un système de dialogues à choix multiples, faisant évoluer le scénario dans différentes directions en fonction de la réponse choisie. Si vous apparaissez trop agressif, cela risque de créer des tensions avec vos compagnons de route. A contrario, si vous n'avez pas l'âme d'un conquérant, l'unité du groupe risque d'être rapidement compromise. Cependant, on ne peut pas dire que Dragon Age Inquisition soit véritablement difficile. Le jeu est resté tourné vers l'action bien qu'il s'avère moins rustre que son prédécesseur, et on passera beaucoup de son temps sur le champ de bataille.  Les combats (en temps réel) promettent un grand nombre d'ennemis à l'écran et il est possible de mettre l'action temporairement en pause, afin d'attribuer des ordres à vos compagnons. Signalons qu'il est possible de jouer jusqu'à quatre en ligne, afin d'affronter des ennemis dans une succession de zones. Un bonus plutôt appréciable.

Une réalisation aboutie ?

Dragon Age Inquisition propose des graphismes très satisfaisants. La modélisation des personnages s'avère particulièrement aboutie, les différents environnements émerveillent par leur exotisme et leur grandeur. Le titre fait un pas indéniable en avant depuis son précédesseur. Nonobstant des ralentissements subsistent dans certains lieux et certaines textures manquent parfois de finesse, notamment en extérieurs. Globalement les animations des personnages sont réussies sauf certaines poses assez ridicules. Les animations faciales s'avèrent assez réalistes pour leur part. A noter également des textures qui s'affichent par blocs de temps en temps, comme pour tenter de masquer les chargements. La jouabilité est elle plutôt simple d'accès et le titre demeure d'ailleurs très arcade, malgré une interface bien peu pratique à l'usage.  PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, mais le confort n'est pas vraiment adéquat, une fois encore à cause de l'interface trop riche en menus.

Niveau son, on retrouve des thèmes très réussis ainsi que les bruitages on ne peut plus classique. Les doublages français manquent cependant d'intensité, et la traduction n'est pas non plus toujours à la hauteur. La durée de vie reste assez conséquente, la trame principale se bouclant en 50h environ. De quoi faire, surtout que quarante épilogues différents vous attendent !