Le couvent des damnées (Hengoku no Schwester) est une série toujours en cours de parution au Japon, et qui a déjà connu cinq tomes aux éditions Shogakukan. La vierge de fer (également appelée vierge de Nuremberg), était un instrument de torture ayant la forme d'un sarcophage en fer, garni en plusieurs endroits de longues pointes métalliques qui transpercent lentement la victime placée à l'intérieur lorsque son couvercle se referme. Mais a t-il réellement existé ? Un tel objet aurait été retrouvé en Allemagne de nos jours, portant les armoiries du Vatican. 1542. Dans le Saint-Empire romain, la jeune Ella vient de perdre son frère. Très vite, la fillette est suspectée d'être habitée par le malin. Répudiée par ses parents, Ella finit par être recueillie par Angelika, une sage-femme. Un jour, l'inquisition vient frapper à sa porte, Angelika étant accusée par la population locale d'être une sorcière. Alors que sa mère d'adoption est condamnée au bûcher, Ella est recueillie par le monastère du Claustrum, un couvent accueillant les filles de sorcières. Elle devra y passer trois ans avant de revenir dans le giron de l'Église. Sauf qu'Ella ne l'entend pas ainsi, malgré les tortures et les tâches ingrates qui l'attendent ...

L'ordre du Claustraum dirigé par Edelgard, la femme dont Ella veut se venger, a obtenu l'accès à la bibliothèque du Vatican. Ella et les autres pensionnaires du couvent tentent de survivre tout en faisant leurs preuves. En effet, l'établissement a mis en place un système de classement et arriver dans le top cinq garantirait un poste de surveillante, de quoi avoir Edelgard enfin à portée. Toutefois, la mère supérieure pourrait avoir un dessein beaucoup plus noble que celui affiché jusqu'à présent, un long chapitre étant d'ailleurs consacré à la découverte de son plan. On découvrira parallèlement le passé de la bande d'Ella, et comment elles se sont toutes retrouvées dans cette école pour enfants de sorcières. Le manga de Minoru Takeyoshi, dont il s'agit de la première publication en France, nous permet de suivre une jeune fille qui ne renonce pas, qui est prête à se lancer dans un combat de longue haleine, sans arme (et encore moins magie), pour enfin exécuter sa revanche. Le dessin s'avère plutôt classique dans l'ensemble, mais l'atmosphère du Moyen-Âge est brillamment rendue et les informations historiques s'avèrent parfaitement dosées pour ne pas noyer le lecteur sous un trop plein de dialogues. Notons que ce tome 4 est encore plus sombre que les précédents.