La Joconde est le tableau le plus captivant du monde… si on ne doit pas la regarder 8 heures par jour, 5 jours par semaine. C’est le travail de Patrick, gardien du Louvre, celibataire aigri, captif dans la cage dorée de sa mère, un type bizarre qui déteste et envie tout le monde. Jusqu’au moment où, comme dans un conte de fées, il bascule à l'intérieur du tableau… invité par Mona Lisa en personne. S’ensuit un voyage onirique qui passe en revue les sites célèbres de la Toscane, y compris le village natal du peintre (pourquoi croyez-vous qu'on l'appelait "Leonardo da Vinci" ?).

Voici une aventure étrange mais au final prévisible et un message que l'éditeur trahit déjà dans leur résumé: “on peut pas aimer, si on ne s’aime pas soi-même”. Les planches sont faites de nuances de bleu lorsqu’on reste dans le cadre de la vie parisienne. Lorsqu’on sort de ce cadre, les aquarelles sont lumineuses. Et lors des voyages dans la Toscane de Vinci, c'est juste magnifique. Un beau dépaysement signé Joël Alessandra. Quel plaisir de voir ses croquis, d’avoir de explications sur la famille Da Vinci, etc. Le scénario de Théa Rojzman est lui plus prévisible et moralisateur, construit un peu comme une liste “best of Da Vinci", auquel s'ajoute les turpitudes de Patrick.