En 1892, un livre a été compilé à partir de 345 versions de l'histoire de Cendrillon et de contes connexes. Maintenant, de Rebecca Solnit vient la version éclairée et féministe pour notre temps. Bien que le livre soit destiné aux enfants, les adultes adoreront le langage somptueux et précis et les rebondissements surprenants de l'intrigue. Cendrillon participe activement à sa métamorphose de femme de chambre en cendres en femme de bal. Dans cette version, le prince a besoin d'être libéré autant qu'elle, et ils deviennent amis, et non mari et femme. Cendrillon vient tenir une pâtisserie et, sans magie, aide les autres à trouver comment être libres. Ses demi-sœurs - dont les pieds étaient trop petits pour ses pantoufles de verre - font également amende honorable. Elles s'excusent d'avoir maltraité Cendrillon et cessent de traîner à la maison, attendant que la vie commence. Leur mère, en revanche, n'est pas rachetée. Comme le dit Solnit, "Elle est ce que nous sommes tous lorsque nous nous sentons pauvres au milieu de l'abondance".

L'adaptation de Cendrillon par Rebecca Solnit - Cinderella Liberator en V.O -  conserve brillamment l'essence de l'original tout en l'actualisant - en se débarrassant du mariage royal dépassé et en se concentrant plutôt sur la recherche de l'amitié, de débouchés créatifs et de moyens d'être le meilleur ou le plus vrai de nous-mêmes. Le style d'écriture est merveilleux et il y a tellement de passages appréciables, qui nous ont semblé importants, émouvants, poignants et responsabilisants pour n'importe quel lecteur - sur l'amour, sur soi, sur la beauté, sur l'aide, sur la gentillesse... sur les robes à grandes poches. Et c'est ce réalisme et cet humour qui l'empêchent d'être prêchi-prêcha, sucré ou tiède. Il y a une légèreté de touche et un mélange parfait de magie, de familiarité et d'humour observateur qui s'unissent pour créer un récit tout à fait agréable. À la fin du livre se trouve un texte de l'auteure sur son inspiration, sur comment et pourquoi elle a écrit ce conte de la manière dont elle l'a fait.