Fidèle au manga ?

Si vous n'avez jamais lu un manga Bleach ou visionner un DVD de l'anime, sachez que la série met en scène le personnage d'Ichigo Kurosaki qui possède un don particulier, celui de voir les esprits. Depuis qu'il a découvert ce talent, il doit conjuguer deux vies,  celle de lycéen ordinaire, et celle de chasseur de démons. Cette épisode Bleach : Soul Resurrección évoque la bataille entre les Shinigamis et l’armée des maléfiques Arrancars, qui menace la paix dans le monde. Etonnamment pour ce premier volet PS3, les développeurs ont choisi la voie du jeu d'action rustre à la Dynasty Warriors. Le titre comporte un mode Histoire  de quatorze chapitres qui tente de suivre le manga, un mode Mission comprenant vingt-huit niveaux inédits, et une option Soul Attack permettant d'envoyer ses performances sur la Toile.

Le concept est assez rustre puisqu'il suffit de parcourir des environnements où prolifèrent de nombreux ennemis, et de les éliminer. Fréquemment un boss ponctuera votre route, mais rien de particulièrement délicat. La bonne surprise du jeu vient qu'il est possible d'incarner vingt-et-un personnages tirés de la série animée, que l'on débloquera au fur et à mesure de la progression, et que chacun d'entre eux disposent d'une façon de se battre radicalement différente, et donc de ses mouvements personnels. Tous partagent cependant la pression spirituelle, une sorte de jauge qui une fois remplie, permet de passer en mode Ignition, sorte de transe, l'idéal pour enchaîner les combos rapidement et pour rosser ses adversaires. On notera également un système d’amélioration customisable des personnages, efficace pour assurer le "fan service",

Une réalisation agréable ?

Techniquement parlant, Bleach Soul Resurreccion ne fait pas vraiment d'étincelles. Heureusement, le design en cel shading relève grandement la sauce. Les personnages jouissent de modélisations assez convaincantes, au contraire des décors souvent d'une pauvreté affligeante. Quelques beaux effets de lumières sont également à constater, mais les animations manquent également de constance. Et que dire de l'intelligence artificielle des ennemis ? La prise en main demeure globalement assez arcade, et malgré une grande répétition des tâches, on trouve de quoi s'amuser.

La durée de vie se montre très correcte, avec une dizaine d'heures nécessaires pour terminer les trois modes solos. Aucun multijoueur n'est disponible, et les bonus débloquables plutôt minces. Enfin, la bande son est relativement fidèle à l'animé, avec des musiques très efficaces, et des doublages japonais très crédibles.