L’inspecteur John McClane se porte au secours de son fils Jack, retenu prisonnier en Russie. Ce qu'il ignore, c'est que Jack est en réalité un agent hautement qualifié de la CIA en mission pour empêcher un vol d'armes nucléaires. Tous deux devront également faire face à un puissant leader russe qui s’avère être un danger pour la paix mondiale ...
Est-il nécessaire de s’attarder sur ses invraisemblances pour le juger de haut et le taxer de Blockbuster écervelé destiné à un public ado ? Sans doute pas. Ceci dit, le jugement sera sans doute partiellement influencé selon que l'on découvre ou bien que l'on redécouvre les exploits de ce héros atypique, qui avait déjà séduit une autre génération vingt ans avant ce quatrième opus. Si tel est le cas, on aura plaisir de retrouver le personnage de MacLane auquel les années, pour lui avoir donné quelques rides et paré son crâne d'un éclat luisant, ne l'ont en rien dépareillé de ce charme de baroudeur tenace qu'on lui connait, personnage à contre-courant perpétuel d'une époque empreinte d'une primauté technologique de plus en plus affirmée, et aux méfaits de laquelle il ne trouve à opposer qu'un courage de tête brulée que rien n'entrave.
Cette technologie utilisée à des fins malfaisantes, qui a toujours fait partie de l'univers des 'Die Hard', prend toutefois une ampleur drastique. Ici, on utilise un ordinateur comme une baguette magique, capable de faire tout et surtout n'importe quoi à tout moment au moyen de quelques clics sur le clavier accompagnés. Démesure qui laissera pantois les non-initiés, et fera sourire les autres. Mais à nouveau, les inconditionnels de la série ne verront dans ce relatif irréalisme scénaristique qu'une toile de fond ne servant qu'à planter un décor taillé sur mesure pour faire évoluer le héros dans un univers qui lui sied comme un gant. Et la nostalgie opère à merveille, sitôt que l'on se laisse (re)gagner par le charme quelque peu désuet de flic bourru à présent quinquagénaire, par sa fougue à demi-naïve dans l'action contre-balancée par une sensibilité à fleur de peau et par une difficulté toujours inaltérée à se faire entendre de ceux qu'il aime.
VERDICT
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Die Hard 5 remplit son contrat de divertissement populaire, servi par un spectacle permanent et une action explosive (au sens on ne peut plus premier du terme), et se range dans une position plus qu'honorable dans un genre de cinéma auquel ses précédents épisodes ont indéniablement contribué à faire regagner des lettres de noblesse.